Le vice-président des Républicains était l’invité du « 8h30 franceinfo » vendredi 18 juillet, rapporte TopTribune.
Critiques de François-Xavier Bellamy sur le projet de budget 2026
François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains (LR) et membre de la délégation LR au Parlement européen, a exprimé des préoccupations concernant la proposition du Premier ministre de supprimer deux jours fériés. Dans son intervention sur franceinfo, il a affirmé que cela signifiait demander à ceux qui travaillent déjà de soutenir un État en difficulté, sans offrir des solutions viables. Il s’est opposé à la suggestion que la suppression de ces jours rapporterait plusieurs milliards d’euros au budget de l’État.
Lors d’une réunion, le Premier ministre a présenté son plan pour le Budget 2026, suggérant que cela pourrait impliquer la suppression des jours fériés tels que le lundi de Pâques et le 8 mai. François-Xavier Bellamy a contesté cette approche, indiquant que le sujet de la productivité des Français était mal dirigé. Il a rappelé que la France a l’une des charges de travail les plus faibles de l’OCDE, tout en notant l’injustice grandissante, où de nombreux citoyens ne parviennent pas à entrer sur le marché du travail.
« Il est important de cibler ceux qui ne travaillent pas », a-t-il ajouté, en suggérant que cela pourrait alléger les dépenses de l’État. Bellamy a critiqué le modèle de la dépense sociale actuel, qui selon lui, défavorise ceux qui travaillent et encourage le chômage. Il a proposé qu’un meilleur système soit mis en place pour intégrer ceux qui sont en dehors du marché du travail.
Concernant le système d’assurance-chômage, il a déclaré qu’il ne devrait pas être considéré comme un outil de solidarité sans conditions. « Le véritable mécanisme de solidarité consiste à veiller à ce que les allocations ne soient pas supérieures aux revenus d’un emploi », a-t-il défendu, plaidant pour un encadrement plus strict des indemnités. Selon lui, des réformes des règles d’indemnisation sont nécessaires pour assurer que l’assurance-chômage soit uniquement une aide temporaire en cas de crise.
François Bayrou prévoit de présenter un projet de loi visant à créer une « allocation sociale unifiée » qui regrouperait plusieurs prestations telles que le RSA et la prime d’activité, tout en proposant de plafonner cette allocation à 70% du Smic. Bellamy soutient cette idée, soulignant qu’il est crucial d’éviter que les personnes ne gagnent plus par le biais d’aides sociales que par leur propre travail.
Au cours de la présentation de son budget, le Premier ministre a aussi montré son intention d’ouvrir des négociations avec les partenaires sociaux sur des questions telles que l’assurance-chômage et le droit du travail. La ministre du Travail a précisé que ces discussions devraient débuter l’année prochaine, prenant en compte la situation actuelle du taux de chômage stable et le nombre d’emplois vacants.
En somme, les débats autour de la réforme du budget et de l’assurance-chômage mettent en lumière les défis économiques persistants en France. Le discours de Bellamy reflète une nécessité de revoir en profondeur les stratégies économiques et sociales du pays pour permettre une meilleure intégration sur le marché du travail, tout en préservant les droits des travailleurs.