Chaque année, cette date résonne comme un signal d’alerte. En 2025, le jour du dépassement mondial sera observé le 24 juillet. Cela indique qu’en seulement sept mois, l’humanité aura épuisé toutes les ressources naturelles que la Terre peut régénérer durant une année. À partir du 25 juillet, conformément aux déclarations de l’ADEME, nous commencerons à vivre à crédit écologique, en exploitant les réserves de la planète au détriment des générations futures, rapporte TopTribune.
Ce seuil alarmant est désormais atteint plus tôt qu’au cours de la dernière décennie, et la situation est plus préoccupante qu’avant la pandémie de COVID-19. En effet, en 2019, cette date avait été fixée au 29 juillet, tandis qu’en 2020, elle avait été repoussée au 22 août en raison du ralentissement mondial causé par les confinements. Cependant, la consommation a depuis repris de plus belle.
Définition du jour du dépassement
Le jour du dépassement est déterminé par l’organisation non gouvernementale Global Footprint Network, en collaboration avec des institutions telles que l’ADEME en France. Ce calcul repose sur un principe simple : il compare la capacité de la nature à produire (comme le bois, l’eau, les denrées alimentaires, etc.) avec notre niveau de consommation. Lorsque notre demande excède ce que la Terre peut offrir en une année, nous dépassons le seuil de durabilité.
Plus la date de ce jour arrive tôt dans l’année, plus notre empreinte écologique est élevée, indiquant clairement notre incapacité à vivre à l’intérieur des limites des ressources planétaires.
Une tendance vers un dépassement de plus en plus précoce
Voici l’évolution du jour du dépassement mondial au cours des dernières années :
- 2019 : 29 juillet
- 2020 : 22 août (ralentissement dû à la pandémie de COVID-19)
- 2021 : 29 juillet
- 2022 : 28 juillet
- 2023 : 2 août
- 2024 : 1er août
- 2025 : 24 juillet
En seulement deux ans, nous avons observé une perte de huit jours. Comparé à 2020, une année exceptionnelle, cela représente une diminution d’un mois entier.
Pourquoi cette date est-elle avancée chaque année ? Nous consommons de manière excessive, rapide et souvent inefficace. Des secteurs tels que la production alimentaire, l’exploitation forestière, la surpêche, la consommation d’énergie et les émissions de CO₂ dépassent largement les capacités de nos écosystèmes.
Malgré les appels pressants à la sobriété, les changements sont trop lents à se mettre en place. L’augmentation des besoins matériels, en particulier dans les pays riches, alimente cette surconsommation. Par exemple : si l’ensemble de la population mondiale adoptait le mode de vie d’un Français moyen, le jour du dépassement tomberait le 5 mai. Cela nécessiterait 2,9 planètes pour soutenir un tel mode de vie.
Si cette tendance se poursuit, nous pourrions un jour atteindre ce jour de dépassement dès le printemps. Cela impliquerait que plus de la moitié de l’année serait vécue avec une dette écologique que la nature ne pourra pas rembourser.
