Agressions ciblant Jordan Bardella : deux incidents en une semaine
Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), a été victime de deux agressions en moins d’une semaine, soulignant les tensions croissantes autour de sa figure politique. La dernière attaque a eu lieu le 29 novembre à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne, où il a été aspergé d’un œuf lors d’une séance de dédicace. Le mardi précédent, à Vesoul en Haute-Saône, il avait déjà été enfariné lors d’un événement similaire. Dans ces deux cas, malgré la présence d’un service d’ordre et de la police, Bardella a été touché avant que l’auteur des actes ne soit arrêté, rapporte TopTribune.
À peine vingt minutes après l’incident de samedi, Bardella a repris sa séance de dédicace. Le Rassemblement national a choisi de ne pas diffuser d’images de l’agression, préférant mettre en avant l’affluence à l’événement. Sur les réseaux sociaux, Bardella a réagi après la soirée, déclarant : « Plus nous nous rapprochons du pouvoir, et plus la violence de l’extrême gauche, de l’intolérance et de la bêtise pure se déchaîne. »
Les accusations d’extrême gauche sont survenues alors qu’une cinquantaine de militants, brandissant des drapeaux de la CGT, s’étaient rassemblés devant la salle de dédicace une heure avant l’agression, déclarant être là « pour lutter contre les idées et la haine du Rassemblement national. » Un autre militant a précisé être présent « parce qu’il défend les valeurs de liberté. »
Avant l’incident, Bardella avait minimisé la mobilisation, la qualifiant de minoritaire et soulignant que « il y a une minorité de gens de gauche, d’extrême gauche dans le pays qui rejettent la démocratie. » Il a ajouté que manifester contre un livre était « assez original venant de la part de la gauche. »
Les agressions semblent perturber le récit que Bardella souhaite construire autour de son ascension politique. Malgré cela, les signaux d’adhésion au RN semblent forts. Parmi les jeunes présents lors de ses dédicaces, certains commencent à voir en lui un futur président de la République. Loin se voyant comme un politicien, il est perçu comme accessible, suscitant l’enthousiasme et l’engagement des jeunes électeurs, manifestant leur soutien à travers des selfies et des déclarations d’admiration.
Selon un jeune homme de 18 ans, « Je suis à côté, potentiellement, du prochain président de la France. » Pour d’autres, sa jeunesse représente une opportunité de renouvellement : « Les Le Pen perdent à chaque fois, alors autant lancer Bardella. » Bardella, plus que jamais, se retrouve au centre des attentions, mais les risques de sa proximité avec le public sont désormais mis en lumière par ces événements violents.