Jérôme Dumont dénonce les propos révisionnistes tenus lors d’une messe en hommage à Pétain à Verdun
Le président du Conseil départemental de la Meuse, Jérôme Dumont, a condamné, samedi 15 novembre, les propos révisionnistes tenus à l’issue d’une messe en honneur de Philippe Pétain à Verdun. Dans une interview, il a souligné que ces commentaires sont inacceptables et vont à l’encontre des valeurs de la République, rapporte TopTribune.
À cette occasion, Jacques Boncompain, président de l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP), a déclaré que Pétain, condamné à mort en 1945 pour son rôle dans le régime de Vichy collaborant avec l’Allemagne nazie, était « le premier résistant de France ». En réponse, Dumont a exprimé son espoir que ces propos soient fermement dénoncés. Le préfet de la Meuse, Xavier Delarue, a annoncé son intention de porter plainte, invoquant l’article 40 du Code pénal, qui impose aux fonctionnaires de signaler tout crime ou délit.
Dumont a rappelé que « Pétain a été jugé coupable d’intelligence avec l’ennemi et de haute trahison », ajoutant que son hommage lors de cette messe est méprisable, car il est responsable de la mort de milliers de Juifs. Initialement interdite par arrêté municipal, la messe avait reçu l’autorisation de la justice administrative la veille.
« Il faut que les programmes d’histoire soient renforcés »
Jérôme Dumont, président du Conseil départemental de la Meuse et président du Mémorial de Verdun
Jérôme Dumont, également professeur d’histoire, a déclaré qu’il est urgent de « redonner une place centrale à l’histoire » dans la société face aux manipulations et falsifications circulant sur les réseaux sociaux. « L’histoire est un bien commun, un outil d’intelligence et de liberté », a-t-il ajouté, affirmant qu’elle doit éclairer le présent et nourrir l’esprit critique des citoyens.
Pour renforcer cette éducation historique, Dumont a proposé l’instauration d’une semaine nationale dédiée à la pratique de l’histoire, affirmant que « la transmission des valeurs de la République est essentielle pour le vivre-ensemble et la construction de la nation ».
