Jean-Michel Aulas se trouve au cœur d’une controverse concernant le financement de sondages d’opinion commandés au printemps dernier. Le candidat aux municipales de Lyon en 2026 est accusé par ses opposants d’un conflit d’intérêts pour avoir fait financer ces enquêtes par sa holding familiale, Holnest. « Les sondages, je les ai commandés et payés moi-même, il y a eu confusion de la part des instituts », a répliqué Jean-Michel Aulas dans une interview à Paris Match, le 24 septembre, rapporte TopTribune.
Cette défense n’a pas convaincu le sénateur écologiste du Rhône, Thomas Dossus. « C’est pourtant bien la société Holnest qui figure sur les notices de deux sondages rendus publics par les instituts Cluster 17, et Toluna Harris Interactive », a attaqué l’élu dans un communiqué publié jeudi. « Qui peut croire que deux instituts de sondages se seraient trompés ? » a-t-il ajouté samedi dans le Progrès.
Les sondeurs muets
Contactés par le Progrès, Cluster 17 et Toluna Harris Interactive n’ont pas répondu aux questions des journalistes. Face à ces accusations, Jean-Michel Aulas a choisi de riposter par voie judiciaire. Il a ainsi fait adresser deux courriers par ses avocats à Thomas Dossus et à Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, les sommant de « cesser » les « propos mensongers » à ce sujet.
« Jean-Michel Aulas, »candidat de la société civile » utilise les méthodes baillons des multinationales pour qu’on arrête d’évoquer le financement de ses sondages », a déploré Thomas Dossus sur X. La campagne semble déjà bien lancée.