Le patron de Tesla et SpaceX avait déjà annoncé que son passage à Washington ne serait que temporaire et qu’il devrait retourner au chevet de ses entreprises. Mardi, il a esquissé des critiques sur un texte budgétaire porté par le président américain.
/2025/05/29/000-48h28nr-6837e59d483a7267104078.jpg)
Le patron de Tesla confirme son départ. Le multimilliardaire Elon Musk a annoncé la fin à sa mission de réduction de la dépense publique auprès du gouvernement américain, sur son réseau social X, dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 mai, après quatre mois d’une action très polémique.
« Alors que ma période comme employé spécial du gouvernement s’achève, je voudrais remercier le président Donald Trump de m’avoir donné l’occasion de réduire les dépenses inutiles », a écrit l’homme d’affaires. « La mission Doge [le nom de sa commission à « l’efficacité gouvernementale »] va se renforcer encore à l’avenir pour devenir un mode de vie dans le gouvernement », affirme-t-il.
Mais, lors d’un entretien à la chaîne CBS dont un extrait a été diffusé mardi soir, il avait adopté un ton beaucoup plus amer en évoquant la grande loi économique portée par Donald Trump, qui prévoit notamment d’importants crédits d’impôts. « J’ai été déçu de voir ce projet de loi de dépenses massives – franchement – qui augmente le déficit budgétaire (…) et sape le travail de Doge », a déclaré Elon Musk. Il a aussi déploré auprès du Washington Post que sa commission chargée des coupes budgétaires « devienne le bouc émissaire pour tout ».
Ce commentaire marque la première fissure publique dans une alliance politique née pendant la campagne de Donald Trump, qu’Elon Musk a généreusement financée, et renforcée durant les débuts fracassants du second mandat du républicain. Le richissime entrepreneur d’origine sud-africaine et le président lui-même milliardaire ont été inséparables dans les semaines qui ont suivi l’investiture du 20 janvier.
La mission d’Elon Musk était depuis le début conçue comme temporaire, son statut d' »employé spécial du gouvernement » étant limité à 130 jours. Fin avril, il avait aussi évoqué son besoin de se mettre en retrait pour s’occuper davantage de ses entreprises, notamment Tesla, dont les ventes ont chuté au fur et à mesure que son patron devenait l’une des personnalités les plus clivantes du monde.
