Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé à Paris
L’ancien président de la République est arrivé à la prison de la Santé où il est placé au quartier d’isolement, rapporte TopTribune.
Le mardi 21 octobre, Nicolas Sarkozy a été emprisonné dans l’établissement pénitentiaire de la Santé à Paris. Ses avocats ont déposé une demande de mise en liberté en son nom. Christophe Ingrain, l’un de ses avocats, a précisé que « la cour d’appel dispose de deux mois pour statuer », mais que le délai moyen pour ce type de demande est actuellement « d’un mois ».
« C’est un moment très dur », a déclaré Ingrain, ajoutant que l’ancien président « fait face, il ne se dérobe pas, il ne se plaint pas, il n’a rien demandé, pas de traitement de faveur ». Nicolas Sarkozy est arrivé devant la prison aux alentours de 9h30. Des témoins de l’AFP rapportent quelques sifflets accueillants, tandis qu’un détenu a lancé : « Il y a Sarkozy ! », suivi par un autre qui a réagi par des « hip hip hip ! ».
Placé au quartier d’isolement de la prison pour des raisons de sécurité, cette mesure est « tout sauf un traitement de faveur », selon son avocat. Nicolás Sarkozy aura « une heure de sortie par jour dans une cour grillagée, seul », et passera le reste du temps « enfermé en cellule », sans contact avec d’autres détenus. Il disposera de « trois visites familiales par semaine » et a emporté deux livres : une biographie de Jésus et « Le Comte de Monte-Cristo ».
L’ancien président a quitté son domicile de l’ouest parisien une demi-heure avant son incarcération. Près d’une centaine de personnes se sont rassemblées pour lui montrer leur soutien. Ses fils, Louis, Jean et Pierre Sarkozy, avaient lancé un appel aux partisans. Accompagné de son épouse Carla Bruni, Nicolas Sarkozy a salué la foule avant de monter dans sa voiture alors qu’une Marseillaise était entonnée.
Bien qu’il ne se soit pas exprimé devant la presse, il a publié un message sur son réseau X, réaffirmant son innocence : « La vérité triomphera mais le prix à payer aura été écrasant ».
En déplacement en Slovénie, le président Emmanuel Macron a décrit le débat concernant la réquisition provisoire comme « légitime dans une démocratie », soulignant le besoin de débats calmes pour garantir l’intégrité de la justice. Il a également noté avoir rencontré Nicolas Sarkozy « sur le plan humain » quelques jours avant son incarcération, ce qui a été qualifié de « pression sur la justice » par Olivier Faure, le responsable du Parti socialiste.
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison pour avoir, sciemment, permis à ses collaborateurs de négocier un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007 avec un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi. L’ancien président a fait appel de cette décision.
