Jean-Yves Le Drian, ancien ministre des Affaires étrangères, a été l’invité du « 8h30 franceinfo » le mercredi 22 octobre 2025, abordant des sujets sensibles comme l’incarcération de Nicolas Sarkozy, la réforme des retraites et la guerre en Ukraine, rapporte TopTribune.
Incarcération de Nicolas Sarkozy : « C’est un choc »
Jean-Yves Le Drian a exprimé sa surprise face à l’incarcération de Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé de Paris, déclarant : « C’est un choc de voir un ancien président de la République incarcéré« . Il a ajouté que cette situation « ébranle les convictions et l’image qu’on se fait aussi de la République« .
Suspendre la réforme des retraites « est une bonne chose »
L’ancien ministre a également salué la décision de suspendre la réforme des retraites, affirmant que cela « est une bonne chose« . Il a loué l’abandon par le Premier ministre de l’usage du 49.3, indiquant que « Sébastien Lecornu a raison de privilégier la stabilité des institutions et de faire en sorte qu’il y ait des concessions« .
Guerre en Ukraine : « C’est Poutine qui mène la danse, et c’est Trump qui court après »
Concernant la guerre en Ukraine, Le Drian a déclaré : « C’est Poutine qui mène la danse, et c’est Trump qui court après« . Il a critiqué la position fluctuante du président américain qui a annulé une rencontre avec Vladimir Poutine, affirmant que « Le président Trump est une espèce de culbuto : il va et vient sur la question de l’Ukraine, mais revient toujours à sa position initiale« . Selon Le Drian, Poutine veut « l’annexion, la démilitarisation, et le renoncement à l’Otan » pour l’Ukraine et a insisté sur la nécessité de soutenir le pays, soulignant que « la sécurité des Européens est en jeu« .
Gaza : « Un plan de qualité »
Le Drian a exprimé un certain optimisme sur l’approche de Donald Trump vis-à-vis de Gaza, qualifiant son plan pour un cessez-le-feu de « qualité« , soulignant que « ce plan est arrivé de manière presque miraculeuse et que seuls les États-Unis pouvaient imposer à Israël« . Néanmoins, il a tempéré son optimisme en affirmant que « On est loin du compte, le plus dur reste à faire« , plaidant pour une force de stabilisation à Gaza validée par le Conseil de l’ONU, qui doit être mise en œuvre « vite« .