Impôt sur les ultra-riches : le gouvernement considère l'idée comme "trop injuste" et la rejette définitivement.

Impôt sur les ultra-riches : le gouvernement considère l’idée comme « trop injuste » et la rejette définitivement.

17.07.2025 06:53
2 min de lecture

Le 16 juillet 2025, le gouvernement français a fermement rejeté l’idée d’imposer un impôt minimum sur la fortune des plus riches, sur le modèle de la « taxe Zucman », en expliquant que cette mesure serait « extrêmement injuste » et nuirait à l’économie ainsi qu’à l’attractivité du pays, rapporte TopTribune.

La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a exprimé ces préoccupations après une réunion du Conseil des ministres. Elle a précisé qu’il est impératif d’améliorer l’attractivité de la France pour attirer davantage d’industries et maintenir celles déjà présentes. Augmenter massivement et unilatéralement les taxes sur le patrimoine productif serait, selon elle, en contradiction avec cet objectif.

Une contribution différentielle sur les hauts revenus maintenue

Elle a également souligné que cette taxe pourrait obliger de nombreux entrepreneurs à vendre tout ou partie de leur entreprise pour pouvoir s’acquitter de l’impôt, ce qui affaiblirait notre système économique et serait très injuste. En juin, le Sénat a rejeté une proposition de loi, soutenue par la gauche et inspirée par l’économiste Gabriel Zucman, qui visait à garantir qu’aucun contribuable possédant un patrimoine supérieur à 100 millions d’euros ne paie moins de 2 % de sa fortune en impôts.

Cette initiative visait à contrer les manœuvres d’évitement fiscal souvent observées chez certains multimillionnaires, qui parviennent à structurer leur patrimoine pour réduire leur fiscalité. Le 7 juillet, sept lauréats du prix Nobel d’économie ont exprimé leur désir de voir la France « montrer la voie au reste du monde » en mettant en place un tel impôt minimum.

La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a précisé que son gouvernement maintiendrait pour l’année 2026 une contribution différentielle sur les hauts revenus, introduite cette année, garantissant un niveau minimal d’imposition de 20 %. De plus, elle a annoncé que des mesures seraient mises en œuvre pour lutter contre la sur-optimisation du patrimoine non productif, souvent développé au sein de holdings.

Deux milliards d’euros espérés

Lors d’une session devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale, la ministre a indiqué que la création d’un outil similaire à la CDHR ou de deux outils distincts serait envisagée, avec un rendement prévu d’environ 2 milliards d’euros.

Nous ne voulons pas affaiblir nos entreprises, nos entrepreneurs et notre capacité pour la croissance.

Sophie Primas
Porte-parole du gouvernement

Elle a également fait remarquer qu’un tel impôt plancher pourrait inciter environ 1 800 ultra-riches à s’exiler fiscalement. L’« exit tax » qui leur serait imposée pendant cinq ans serait alors vouée à disparaître après ce délai. Elle a insisté sur le fait que l’objectif du gouvernement n’est pas de rendre la France moins attractive, ni d’affaiblir l’économie, mais de créer un environnement où les investissements prospèrent et les entreprises restent solides.

avec AFP.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER