Le 28 août 2025, Kiev a subi une nouvelle attaque massive en plusieurs vagues, combinant drones, missiles balistiques et armes hypersoniques. Selon l’administration militaire de la capitale, plus de vingt sites ont été touchés dans sept districts, provoquant des incendies, des destructions et la chute de débris. Au moins huit personnes ont été tuées, dont deux enfants, et 38 blessées, dont 30 hospitalisées. Les secours poursuivaient leurs recherches sous les décombres dans la matinée.
Destruction d’immeubles et incendies dans plusieurs quartiers
Les frappes ont causé d’importants dégâts matériels : un immeuble de cinq étages a été partiellement détruit dans le district de Darnytsia, un incendie s’est déclaré dans une école maternelle et un autre dans un établissement scolaire du district de Dniprovski, où une tour résidentielle de 25 étages a également pris feu. Dans les districts de Chevtchenko et Solomiansky, des bureaux et des habitations privées ont été endommagés. À Darnytsia, un dépôt de trains Intercity+ a été touché, provoquant un incendie et des retards de circulation, un train ayant subi de lourdes avaries.
Impact énergétique et perturbations des transports
Au-delà de la capitale, les frappes ont visé des infrastructures énergétiques dans la région de Vinnytsia, privant environ 60 000 usagers d’électricité dans 29 localités. Ces coupures ont eu des répercussions sur les réseaux ferroviaires, entraînant des retards pour des dizaines de trajets. L’attaque, survenue à la veille de la rentrée scolaire, souligne la volonté du Kremlin de désorganiser la vie quotidienne et de fragiliser les préparatifs pour l’hiver.
Un message politique de Moscou face aux initiatives de paix
Les frappes nocturnes, menées au moment où Washington intensifie ses efforts diplomatiques, révèlent un mépris manifeste de Moscou pour les annonces du président américain Donald Trump sur une fin rapide de la guerre. En visant Kiev malgré ces déclarations, la Russie montre qu’elle n’entend pas répondre aux signaux politiques mais seulement à la contrainte militaire. Cette stratégie aligne la guerre sur une logique d’épuisement, à travers des attaques en série de drones « Shahed » et de missiles, destinées à surcharger la défense antiaérienne ukrainienne.
Appels à renforcer la défense et les sanctions
Face à la mort d’enfants, qualifiée de « ligne rouge » par des responsables ukrainiens, Kiev insiste sur la nécessité de renforcer son bouclier aérien. Le gouvernement plaide pour l’envoi de systèmes Patriot, IRIS-T et NASAMS supplémentaires, ainsi que de munitions PAC-3 MSE et AIM-120. Les autorités demandent également l’extension des sanctions contre Moscou aux chaînes d’approvisionnement militaires, y compris le réexport via des pays tiers, et le lancement de mécanismes de compensation à partir des actifs russes gelés.
Pression sur Pékin et Budapest
Kiev appelle Pékin à traduire en actes sa « position de paix », en interdisant les exportations de biens à double usage vers la Russie et en renforçant les contrôles financiers. La Hongrie, de son côté, est exhortée à reconnaître les frappes comme du terrorisme d’État, à lever son veto sur de nouvelles décisions européennes et à cesser les pratiques politiques et médiatiques favorables aux narratifs du Kremlin. Le gouvernement ukrainien souligne que face à la mort d’enfants, la neutralité équivaut à une capitulation morale.