Le député LFI, Andy Kerbrat, effectuera son retour à l’Assemblée nationale ce mardi, après une absence de six mois due à des soins. Cette annonce a été faite lundi, comme l’indique Presse Océan. En octobre dernier, il avait été contrôlé alors qu’il tentait d’acheter de la drogue, ce qui avait conduit à son exclusion temporaire de la chambre basse. « Je reprends mes fonctions après un long break de six mois nécessaire pour me soigner : hospitalisation, suivi médico-social… », a-t-il expliqué.
« J’ai commencé ma consommation en novembre 2022, peu après le décès de ma mère. Cela s’est produit juste après mon élection. Je n’ai pas réussi à gérer cette perte, ni à surmonter le trauma lié à des événements traumatisants de mon enfance », a ajouté le député.
« Un tabou sur l’addiction en France »
Pour Kerbrat, « il existe un véritable tabou concernant l’addiction. La France fait face à une crise de santé publique et les responsables politiques semblent éviter ce sujet crucial », alors que LFI milite pour la légalisation de certaines drogues sous contrôle étatique.
En mai, Andy Kerbrat avait été temporairement exclu de l’Assemblée nationale, sanction la plus sévère prévue par le règlement. Il avait été sanctionné en même temps qu’une autre députée, Christine Engrand, de l’ancien Rassemblement national. Les deux élus avaient été privés de participation aux séances pendant quinze jours et de la moitié de leur indemnité parlementaire durant deux mois.
Fin 2024, Mediapart a divulgué deux enquêtes révélant que ces députés avaient utilisé leurs comptes pour des avances de frais de mandat. Selon ces rapports, Kerbrat aurait financé sa consommation de drogues avec ces fonds, ce qu’il a nié. Christine Engrand, quant à elle, aurait utilisé ces ressources pour des dépenses variées, incluant un abonnement à un site de rencontres ou le gardiennage de chiens.
