L’Agence nationale de sécurité sanitaire vise certains Actifed, Rhinadvil ou Dolirhume. Selon l’ANSM, ces médicaments à base de pseudoéphédrine peuvent entraîner des effets secondaires graves comme des risques d’infarctus ou d’AVC même chez des sujets en bonne santé.
À partir de mercredi 11 décembre il ne sera plus possible d’acheter sans ordonnance plusieurs médicaments utilisés contre le rhume jusqu’alors en vente libre, révèle mardi franceinfo, qui a eu accès aux recommandations de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Il s’agit de l’Actifed Rhume, Actifed Rhume jour et nuit, Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine, Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine, Humex Rhume, Nurofen Rhume, Rhinadvil Rhume Ibuprofène/Pseudoéphédrine, Rhinadvilcaps Rhume Ibuprofène/Pseudoéphédrine.
Selon l’ANSM, ces médicaments anti-rhume à base d’une molécule appelée pseudoéphédrine peuvent entraîner des effets secondaires graves comme des risques d’infarctus ou d’AVC même chez des sujets en bonne santé. « Le risque est très faible mais ces événements peuvent se produire quelles que soient la dose et la durée du traitement », alerte l’ANSM.
Les ventes en hausse depuis septembre
Voilà plus de dix ans que l’Agence s’interroge sur la nécessité d’interdire la vente libre de ces produits anti-rhume, selon les informations de franceinfo. L’institution a tenté de limiter les ventes de ces vasoconstricteurs, en interdisant toute publicité en 2018 ou en multipliant les recommandations auprès des professionnels. Fin 2023, l’ANSM a pour la première fois officiellement déconseillé l’usage de ces médicaments, ce qui a entraîné une baisse momentanée de la consommation, relate franceinfo.
Toutefois, depuis septembre dernier, l’Agence de sécurité du médicament constate « une nouvelle augmentation des ventes des laboratoires », ce qui motive cette nouvelle recommandation plus drastique.