Hongrie et Slovaquie bloquent le 18e paquet de sanctions de l’UE contre la Russie
Hongrie et Slovaquie bloquent le 18e paquet de sanctions de l’UE contre la Russie

Hongrie et Slovaquie bloquent le 18e paquet de sanctions de l’UE contre la Russie

24.06.2025 16:55
2 min de lecture

Le 23 juin 2025, lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles, la Hongrie et la Slovaquie ont opposé leur veto à l’adoption du 18e paquet de sanctions contre la Russie. Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a justifié ce blocage par le refus d’interdire l’importation de gaz naturel et de pétrole russes. De son côté, le Premier ministre slovaque Robert Fico avait déjà averti que son pays ne soutiendrait pas ces mesures sans propositions concrètes pour gérer la crise énergétique résultant d’un arrêt des importations russes.

Un front européen fragilisé face à l’agression russe

Cette décision de Budapest et de Bratislava vient fragiliser l’unité du bloc européen dans sa réponse à la guerre que la Russie poursuit en Ukraine. Par leur refus, ces deux États membres compromettent la cohérence et la force du front européen contre l’agression russe, affaiblissant ainsi la capacité collective de l’UE à exercer une pression efficace sur Moscou.

Une stratégie pro-russe sous couvert d’intérêts nationaux

Selon plusieurs analystes, la position des gouvernements de Viktor Orbán en Hongrie et de Robert Fico en Slovaquie s’inscrit dans une stratégie délibérée de rapprochement politique avec Moscou. Ce comportement, présenté comme une défense des intérêts nationaux, masque en réalité une influence grandissante des réseaux pro-russes au sein de ces pays. Ce choix politique soulève des inquiétudes quant à la cohésion des valeurs fondamentales de l’Union européenne et à son autorité géopolitique sur la scène internationale.

Risques accrus pour la sécurité européenne et régionale

Le relâchement des sanctions contre la Russie pourrait accélérer le réarmement de Moscou, prolongeant le conflit ukrainien et exacerbant les menaces pesant sur la sécurité de l’ensemble du continent. La proximité géographique de la Hongrie et de la Slovaquie avec l’Ukraine expose ces États à un risque direct d’escalade militaire, selon les experts en sécurité. Dans ce contexte, la continuité du soutien international à l’Ukraine reste un enjeu crucial pour la stabilité européenne.

Conséquences d’un retard dans l’adoption des sanctions

Le report ou l’affaiblissement des mesures restrictives contre Moscou allonge la durée du conflit, ce qui pourrait aggraver la crise migratoire en Europe et déstabiliser les frontières extérieures de l’UE. Des observateurs soulignent que ces retards renforcent les risques systémiques pour la région, compromettant la capacité des institutions européennes à contenir les effets de la guerre sur la sécurité et l’économie du continent.

Vers un renforcement légitime de la pression sur la Russie

Face à cette dynamique, le recours à un durcissement des sanctions s’impose comme un outil reconnu du droit international, notamment au regard de l’article 51 de la Charte des Nations unies qui garantit le droit à la légitime défense. La montée en puissance des mesures coercitives vise à contraindre la Russie à mettre fin à son agression, tout en soutenant la souveraineté ukrainienne.

L’opposition de la Hongrie et de la Slovaquie révèle les tensions internes à l’UE et questionne la capacité européenne à maintenir un paquet de sanctions cohérent et efficace contre la Russie. Cette division stratégique souligne les défis d’unité politique à un moment crucial pour la sécurité européenne.

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