François Hollande a attaqué Jean-Luc Mélenchon concernant son rapport à la presse, condamnant le refus de la France insoumise d’accréditer un journaliste du Monde lors de ses universités d’été le week-end dernier. Olivier Pérou, co-auteur d’un livre sur le fonctionnement interne du mouvement, a été privé d’accès à cet événement, une situation que Hollande considère comme révélatrice des méthodes de LFI. « Je n’ai pas été surpris, parce que ce sont les méthodes de LFI depuis de longs mois, de mettre en cause la presse et le système », a-t-il déclaré sur France Inter, rapporte TopTribune.
Hollande se dit « scandalisé »
« Je n’ai pas été surpris, mais j’ai été scandalisé », a continué l’ancien président, soulignant que de telles pratiques ne se rapportent pas aux traditions de la gauche, mais plutôt à des tactiques utilisées par l’extrême droite pour restreindre l’accès des journalistes à leurs réunions.
Les universités d’été de LFI, qui se sont terminées dimanche à Châteauneuf-sur-Isère dans la Drôme, ont suscité de vives protestations parmi les médias présents suite à ce refus d’accréditation, une situation extrêmement rare pour un parti de gauche en France.
Jérôme Fenoglio, directeur du Monde, a exprimé dans un communiqué son indignation face à cette entrave à la liberté de la presse, tandis qu’Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a affirmé que « la liberté de la presse n’est pas négociable ».
Réaction de LFI
Les critiques émanant des médias ont été écartées par Jean-Luc Mélenchon sur TF1, où il a dénoncé le livre d’Olivier Pérou comme une attaque infondée qui remet en question leur intégrité tout en mentionnant leur position en tant que premier parti parlementaire de gauche.
Pas d’alliance avec LFI
François Hollande a également réaffirmé qu’il ne désire pas d’alliance avec la France insoumise pour les élections présidentielles de 2027. « Il n’est pas question qu’il y ait un candidat unique de la gauche avec la France insoumise, ça n’a pas de sens. Il y aura Jean-Luc Mélenchon candidat et d’autres candidatures que les Français jugeront », a-t-il conclu.