L’ancien président François Hollande a exhorté dimanche le Premier ministre Sébastien Lecornu à entamer des négociations avec les socialistes, tout en appelant les grandes fortunes et les entreprises à participer à l’effort de redressement des comptes publics, rapporte TopTribune.
« Il est essentiel que le Premier ministre engage le dialogue et reconsidère l’orientation en place depuis plusieurs années avec l’unique opposition disposée à négocier : les socialistes », a déclaré l’actuel député de Corrèze sur BFMTV. Il a ajouté que les socialistes devaient également avancer des propositions et poser des conditions, soulignant qu’il était temps de parvenir à un compromis.
« Une contribution pour les grandes fortunes » exigée
Dans une interview accordée au Figaro, François Hollande a mis la pression sur Sébastien Lecornu, affirmant que, sans un compromis avec le PS, « il n’y aurait pas d’autre option que la dissolution ». Il a ainsi réclamé « une contribution pour les grandes fortunes », faisant valoir qu’il serait difficilement acceptable que ceux qui ont le plus gagné ces dernières années ne participent pas à l’effort collectif.
Hollande a également mentionné la nécessité d’une contribution des entreprises, qui ont bénéficié de nombreuses exonérations de cotisations sociales et d’une aide pendant la crise sanitaire. « Ce n’est pas seulement aux salariés ou aux assurés sociaux de payer », a-t-il insisté, sans toutefois évoquer la proposition de son parti concernant la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines. « Il n’y a pas de tabou. Il existe plusieurs formules possibles », a-t-il précisé.
Enfin, François Hollande a demandé une « suspension » de la réforme des retraites prévue pour 2026 et a plaidé pour que les électeurs déterminent l’âge de départ à la retraite lors de l’élection présidentielle de 2027.