Hélène, agricultrice, appelle à signer la pétition contre la loi Duplomb

Hélène, agricultrice, appelle à signer la pétition contre la loi Duplomb

18.08.2025 07:25
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Les récentes tensions autour de la loi Duplomb n’ont pas réussi à freiner son adoption par le gouvernement. Cinq jours après que le Conseil Constitutionnel a censuré une partie de la loi, Emmanuel Macron a rapidement promulgué le texte restant. L’article 2, qui permettait l’utilisation de l’acétamipride, un insecticide néonicotinoïde, a été retiré du projet de loi en raison de préoccupations concernant sa toxicité pour les pollinisateurs et son potentiel cancérigène, rapporte TopTribune.

Hélène Falise, agricultrice biologique depuis 2018 près de Nemours, a rejoint plus de 2 millions de Français en signant une pétition contre la loi. Elle déclare : « Cette loi me semblait vraiment aller à contre-courant, alors signer la pétition était une évidence. » Hélène et son mari, Etienne, choisissent de s’engager dans l’agriculture respectueuse de l’environnement, bannissant les produits chimiques de leur exploitation, ce qu’ils considèrent comme une régression inacceptable.

« Le métier d’agriculteur est très difficile »

Selon Hélène, le métier d’agriculteur est extraordinairement exigeant. Elle note que les études économiques révèlent que les agriculteurs travaillent environ 70 heures par semaine pour un revenu proche du SMIC. « Ce n’est pas très attractif », admet-elle. Malgré cela, le couple refuse de renoncer à ses principes agroécologiques, qu’ils considèrent comme une ligne rouge à ne pas franchir.

Diversifier ses revenus pour survivre

Conscients des défis financiers auxquels font face de nombreux agriculteurs, Hélène et Etienne ont mis en place des activités complémentaires, telles que des gîtes et des séminaires d’entreprise. Cette stratégie leur a permis d’atteindre un équilibre financier satisfaisant. Hélène mentionne que leur projet a également une dimension sociale, devenant rapidement une entreprise d’insertion en offrant des contrats à des employés en difficulté.

Leur exploitation, désormais connue sous le nom de Village potager, s’étend sur 40 hectares, dont 17 sont cultivés de manière écologique. La ferme propose une large gamme de légumes, avec 90 % des ventes réalisées en circuit court, notamment via des Amap et sur les marchés locaux. Hélène souhaite sensibiliser le public à l’importance de l’agriculture durable et de la protection de l’environnement.

Alors que la loi Duplomb ne vise qu’à réguler les pratiques agricoles, les agriculteurs comme Hélène et Etienne plaident pour une transition vers des méthodes de culture plus respectueuses de l’écosystème. La contestation des lois environnementales et la montée du bio doivent inciter à une réflexion plus profonde sur le futur de l’agriculture en France.

Ce mouvement vers l’agriculture durable, tout en maintenant leur ferme viable, montre un potentiel d’innovation dans le secteur. Les agriculteurs de demain devront naviguer entre le respect des réglementations, la préservation de la biodiversité et la nécessité de rester économiquement compétitifs. L’expérience d’Hélène et Etienne pourrait être un modèle pour d’autres agriculteurs en quête de solutions durables. Leur volonté d’inclure des dimensions sociales et environnementales dans leur modèle d’affaires pourrait inspirer des initiatives similaires à travers le pays.

Alors que la France continue de débattre des enjeux liés à l’agriculture et à l’environnement, des voix comme celles de Hélène Falise sont essentielles pour orienter les décisions politiques vers un avenir où l’agriculture biologique et durable peut prospérer en harmonie avec la nature.

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