Le Premier ministre israélien s’est exprimé mardi soir, au lendemain de bombardements de l’armée qui ont fait plus de 400 morts dans l’enclave palestinienne, malgré la trêve en vigueur.
Les frappes aériennes de l’armée israélienne mardi sur la bande de Gaza ne sont « que le début », a averti le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, mardi 19 mars, niant qu’elles avaient été menées pour des « considérations politiques » intérieures. « Désormais », les négociations sur la libération des otages encore retenus à Gaza « ne se dérouleront que sous le feu », a-t-il dit au cours d’une allocution télévisée, estimant que la pression militaire était « indispensable » pour assurer leur retour.
Il répondait aux familles d’otages, qui l’ont accusé de « sacrifier » leurs proches en ordonnant ces bombardements intensifs et meurtriers. Cette déclaration est « de la poudre aux yeux », a fustigé le Forum des familles d’otages. « La pression militaire ne va pas les ramener, nous le savons d’expérience », a ainsi dit Yaïr Horn, libéré durant la seconde trêve entrée en vigueur le 19 janvier, lors d’un rassemblement à Tel-Aviv, rapporté par l’AFP. Les frappes menées dans la nuit et la matinée mardi ont fait « au moins 413 morts » selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas de Gaza. Les opposants à Benyamin Nétanyahou l’accusent de vouloir poursuivre la guerre, au mépris selon eux de la vie des otages, pour assurer sa survie politique.