Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, a exprimé ses préoccupations à la suite du sommet de l’OTAN, mettant en garde Vladimir Poutine sur la possible chute de son « régime ». Ce jeudi 26 juin, il a évoqué l’idée qu’une nouvelle course à l’armement pourrait entraîner un effondrement similaire à celui de l’URSS dans les années 1990, rapporte TopTribune.
Sikorski, lors de ses remarks, a souligné que l’OTAN, lors de son dernier sommet, avait convenu d’une augmentation significative de ses dépenses de défense pour contrer la menace russe. Il a déclaré que Poutine « devrait réaliser qu’il emprunte la voie de Brejnev », faisant référence à une déclaration antérieure du dirigeant soviétique sur l’effondrement de l’URSS dû à des dépenses militaires excessives. « Il fait exactement la même chose maintenant », a-t-il ajouté, en s’adressant à divers médias internationaux.
L’impact de la guerre sur la défense occidentale
Le ministre a également noté que Poutine mène une guerre coûteuse qui a incité l’Occident à renforcer ses capacités de défense. « Nous agissons ainsi parce que Poutine nous menace », a insisté Sikorski. Selon lui, l’économie russe, de la taille du Texas, devra puiser davantage dans ses ressources pour soutenir ses dépenses militaires. “Nous espérons que cela conduira à une issue similaire pour le régime russe, mais plus rapide”, a-t-il ajouté.
Lors de ce sommet, les dirigeants des pays membres de l’OTAN ont décidé d’investir 5 % de leur produit intérieur brut (PIB) annuel dans leur sécurité d’ici 2035, en réponse aux attentes du président américain Donald Trump. Un compromis a été établi, stipulant que les alliés devraient allouer « au moins 3,5 % du PIB » à leurs dépenses militaires, avec un 1,5 % supplémentaire pour la sécurité générale, y compris la protection des infrastructures critiques et des réseaux.
Les 32 pays membres de l’OTAN ont réaffirmé leur soutien à l’Ukraine, affirmant que « la sécurité de ce pays contribue à la nôtre ». Ils ont également mis en avant « la menace à long terme » que représente la Russie dans le cadre de leurs discussions.