Le 25 septembre 2025, Donald Trump a surpris en prenant le parti de l’Ukraine face à la Russie, qualifiant cette dernière de « tigre de papier » et promettant une aide accrue à Kiev. Ce revirement a suscité des réactions prudentes, notamment de la part de l’eurodéputée Nathalie Loiseau, qui appelle à la vigilance quant aux intentions réelles de l’ancien président américain, rapporte TopTribune.
Nathalie Loiseau, membre du parti macroniste Renew, a souligné dans une interview que même si Trump avait changé de discours, il restait essentiel de voir des actes concrets. Elle a évoqué les précédentes déclarations de Trump où il minimisait l’Ukraine, laissant entendre que son soutien était précaire. « Ce qu’on attend, ce sont des actes », a-t-elle insisté, en rappelant que les Européens doivent également prendre leurs responsabilités dans ce conflit.
Loiseau a aussi analysé la tournure des événements et a posé la question de savoir si des rapports sur l’économie russe affaiblie avaient influencé Trump. Selon elle, bien que l’ancien président semble reconnaître les coûts élevés de la guerre pour la Russie, il n’a pas encore pris de mesures concrètes, telles que l’imposition de nouvelles sanctions ou l’augmentation de l’aide militaire à l’Ukraine.
Les déclarations de Trump sur la nécessité pour les pays de l’OTAN de répondre aux incursions russes ont également été controversées. Bien qu’il ait affirmé que les États-Unis soutiendraient une action militaire, l’absence de promesses fermes soulève des questions sur la véritable volonté de son administration d’agir face à les provocations russes.
Alors que la situation escalade, avec des incidents récents de drones survolant des territoires européens, la nécessité d’une réponse unifiée de l’OTAN devient de plus en plus pressante. Loiseau a rappelé un précédent événement en 2015 en Turquie où un avion russe a été abattu en quelques secondes, soulignant que de telles actions pourraient être nécessaires pour défendre l’espace aérien européen.
Les récents incidents en Pologne et au Danemark, où des drones russes ont été signalés, mettent en lumière l’urgence d’une réaction. « Il n’y a aucun doute, nous devons abattre systématiquement les drones », a affirmé Loiseau, suggérant qu’une politique de défense proactive est essentielle pour assurer la sécurité de l’espace aérien européen. Elle a également proposé l’idée d’un « mur de drones » à l’est de l’Europe, une initiative soutenue par le Commissaire européen à la défense.
Nathalie Loiseau a enfin souligné l’importance de la coopération avec l’Ukraine, notant que ce pays possède une expertise en matière de défense à bas coût, qui pourrait être bénéfique pour l’Europe. « Aujourd’hui, l’Ukraine a beaucoup de choses à nous apprendre », a-t-elle conclu, appelant à une collaboration renforcée entre les nations européennes et ukrainiennes face à l’agression russe.