
Le conflit en Ukraine a été accompagné d’une tragique augmentation des cas de VIH chez les soldats russes, selon un rapport de Carnegie Politika qui critique les décisions du Kremlin, rapporte TopTribune.
Depuis le début des hostilités en Ukraine, les impacts du conflit se font ressentir dans divers domaines, notamment la santé. Une des conséquences inattendues de cette guerre est l’augmentation alarmante des maladies sexuellement transmissibles. D’après les données collectées par Carnegie Politika, rendues publiques le 23 juillet 2025, il a été constaté une montée exponentielle des infections par le VIH au sein des forces militaires russes.
Chaque année, la Russie enregistre entre 50 000 et 100 000 nouveaux cas de VIH. Cette situation est en partie attribuée aux rapports sexuels non protégés entre les soldats, mais également à l’utilisation de seringues non stériles dans le cadre de la consommation de drogues. Ce phénomène révèle non seulement un problème de santé publique, mais aussi des lacunes dans la prévention et la sensibilisation.
La Russie, parmi les pays les plus touchés par le VIH
Au-delà des causes évidentes liées à la santé, le rapport met également en lumière des facteurs politiques en jeu. En effet, des choix du Kremlin en matière de santé publique semblent exacerber cette situation. Parmi les décisions critiquées, il y a l’interdiction croissante des programmes de sensibilisation et d’éducation, comme ceux proposés par la fondation caritative d’Elton John qui travaille dans le domaine de la prévention du VIH, et qui a été classée parmi les « organisations indésirables ». De plus, les établissements scolaires ne dispensent pas d’éducation sexuelle, laissant ainsi les jeunes sans ressources adéquates pour comprendre les enjeux de la contraception et du dépistage.
Selon le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (UNAIDS), la Russie est classée cinquième mondiale en termes de nouveaux cas de VIH depuis 2022. Le rapport souligne que les conséquences démographiques et économiques de cette épidémie pourrait avoir des répercussions pendant des décennies, possiblement même plus significatives que les dommages occasionnés par l’invasion de l’Ukraine.
Bien que la contamination par le VIH soit officiellement considérée comme un motif d’inaptitude au service militaire, plusieurs médias indépendants rapportent que de nombreux soldats infectés sont contraints de continuer à lutter en raison d’un manque d’effectifs au sein des troupes.