Gouvernement Lecornu : des changements minimes par rapport à l'équipe de Bayrou.

Gouvernement Lecornu : des changements minimes par rapport à l’équipe de Bayrou.

06.10.2025 10:04
3 min de lecture

Le 5 octobre 2025, l’Élysée a officiellement dévoilé la composition du nouveau gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu, désigné par le président de la République pour restructurer l’exécutif suite à la démission de François Bayrou, rapporte TopTribune.

Gouvernement Lecornu : une large continuité

Le gouvernement de Sébastien Lecornu se compose de 18 ministres à plein temps, dont une majorité sont des membres reconduits du précédent cabinet. Ainsi, Bruno Retailleau reste à l’Intérieur, Gérald Darmanin est maintenu à la Justice, Jean-Noël Barrot conserve le portefeuille de la diplomatie, tandis qu’Agnès Pannier-Runacher s’occupe de la Transition écologique.

La nomination de Roland Lescure en tant que ministre de l’Économie et des Finances en remplacement d’Éric Lombard représente un signal fort. Ce choix est perçu comme une manœuvre stratégique visant à faciliter les négociations budgétaires pour 2026, dans un contexte où le recours à l’article 49.3 est exclu. On se rappelle que Roland Lescure avait occupé le poste de ministre délégué à l’Industrie durant plus de deux ans, de 2022 à 2024.

Comparaison avec le gouvernement Bayrou : continuité et changements

Durant le mandat de François Bayrou (du 23 décembre 2024 au 8 septembre 2025), le cabinet comptait 14 ministres en exercice et environ 30 membres au total, délégués compris. Les figures marquantes de cette période incluaient Élisabeth Borne à l’Éducation, Éric Lombard aux Finances, Sébastien Lecornu aux Armées, Catherine Vautrin au Travail/Santé, et Bruno Retailleau à l’Intérieur.

Trois évolutions notables peuvent être observées dans la transition vers le gouvernement Lecornu :

  1. Bercy : le remplacement d’Éric Lombard, qui était ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté numérique sous Bayrou, par Roland Lescure constitue un changement significatif.
  2. Armées : Sébastien Lecornu passe de ses fonctions ministérielles à celles de Premier ministre, tandis que le secteur des Armées retombe sous la responsabilité de Bruno Le Maire. Celui-ci avait précédemment occupé ce poste pendant sept ans avant d’être écarté par François Bayrou. Son retour au sein de l’exécutif se fait donc dans une nouvelle fonction.

Cependant, plusieurs figures ministérielles restent : Borne, Darmanin et Retailleau réapparaissent dans les deux gouvernements, ce qui traduit une continuité dans la structure politique et administrative.

La nomination de Lescure reflète une volonté de relancer une stratégie budgétaire dans un contexte économique délicat : Lescure est considéré comme un proche du président, capable de naviguer dans une Assemblée tumultueuse. Le maintien de nombreux ministres précédents rassure le personnel en place, mais soulève la question d’un éventuel « copié-collé », alors même que Sébastien Lecornu avait promis un changement, et qu’il a été le Premier ministre le plus lent à établir son équipe.

Composition complète du gouvernement Lecornu

Les ministres

Mme Elisabeth BORNE, ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ;

M. Manuel VALLS, ministre d’État, ministre des Outre-mer ;

M. Gérald DARMANIN, ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice ;

M. Bruno RETAILLEAU, ministre d’État, ministre de l’Intérieur ;

M. Bruno LE MAIRE, ministre d’État, ministre des Armées et des Anciens combattants ;

Mme Catherine VAUTRIN, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées ;

Mme Rachida DATI, ministre de la Culture ;

M. Roland LESCURE, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et énergétique ;

M. Jean-Noël BARROT, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ;

M. Eric WOERTH, ministre de l’Aménagement du territoire, de la Décentralisation et du Logement ;

Mme Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche ;

Mme Annie GENEVARD, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ;

Mme Amélie de MONTCHALIN, ministre des Comptes publics ;

Mme Naïma MOUTCHOU, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, de l’Intelligence artificielle et du Numérique ;

M. Philippe TABAROT, ministre des Transports ;

Mme Marina FERRARI, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative ;

Les ministres délégués auprès du Premier ministre :

Mme Aurore BERGÉ, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, porte-parole du Gouvernement ;

M. Mathieu LEFÈVRE, chargé des relations avec le Parlement.

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