La publication récente de vidéos d’otages israéliens par le Hamas a suscité une vive émotion et une colère intense à travers Israël. Les captifs, visiblement en détresse physique, apparaissent dans des mises en scène perturbantes qui relancent l’appel à un accord pour leur libération, rapporte TopTribune.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exprimé sa « consternation » face à ces enregistrements, discutant avec les familles des otages tandis que le pays est en émoi suite à ces images choquantes.
La diffusion de trois vidéos par le Hamas et son allié le Jihad islamique, montrant des otages israéliens très amaigris, a ravivé le débat public en Israël sur l’urgence d’un accord pour leur libération. Samedi soir, des dizaines de milliers de manifestants se sont réunis à Tel-Aviv pour réclamer leur retour, illustrant ainsi l’angoisse qui s’est emparée de la société.
Des commentaires percutants surgissent sur les réseaux sociaux, comme ceux de Jean-Noël Barrot, qui a désigné ces images comme « ignobles » et a appelé à la libération immédiate des captifs, tout en soulignant la nécessité de désarmer le Hamas pour permettre une aide humanitaire substantielle à Gaza.
Des otages affaiblis et désespérés
Les vidéos de propagande mettent en avant des otages visiblement affaiblis, dans un contexte qui semble lié à la grave situation humanitaire à Gaza. La scène controversée d’un otage feignant de creuser sa propre tombe a profondément choqué l’opinion publique israélienne.
Benjamin Netanyahu a eu une conversation approfondie avec les familles des otages, mentionnant la « cruauté sans bornes » du Hamas. Il a dénoncé la mise en scène orchestrée par l’organisation terroriste, tout en accusant le Hamas de vouloir affamer les Gazaouis en limitant leur accès à l’aide internationale.
Les médias israéliens continuent de couvrir intensivement l’affaire, avec des titres faisant état de la détresse des otages et critiquant la lenteur des actions gouvernementales. Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a également fait une apparition controversée sur l’esplanade des Mosquées, un acte considéré comme provocateur par de nombreux observateurs.
Le climat politique croissant de tension
Cette situation a ironiquement relancé les tensions régionales. La Jordanie a qualifié l’intrusion israélienne dans les lieux saints comme « une violation flagrante du droit international », tandis qu’Israël a réaffirmé sa politique de statu quo concernant le Mont du Temple.
La réalité des prises d’otages et des conflits
Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, 251 personnes ont été enlevées, dont 49 sont toujours dans les mains des ravisseurs. Les violences qui ont suivi ont coûté la vie à 1 219 personnes en Israël, et les représailles israéliennes ont causé la mort d’au moins 60 430 personnes à Gaza, selon des chiffres fournis par le ministère de la Santé du Hamas.
Israël, qui maintient un blocus sur Gaza depuis le début du conflit, a allevé certaines restrictions sur l’aide humanitaire, mais les quantités autorisées demeurent jugées insuffisantes par l’ONU, accentuant ainsi la crise humanitaire dans la région.
