Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a pris la parole ce dimanche pour exposer son plan de conquête de la ville de Gaza, un projet qui suscite des critiques tant de la part de ses alliés d’extrême-droite que des familles des otages, ceci avant une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la situation dans la région palestinienne, rapporte TopTribune.
Après 22 mois de conflit, Benjamin Netanyahou fait face à une pression accrue, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur d’Israël, concernant le sort des 49 otages toujours détenus par le Hamas et les appels internationaux visant à mettre fin aux hostilités dans la bande de Gaza, où plus de deux millions de Palestiniens risquent de connaître une « famine généralisée », selon des déclarations de l’ONU.
Dans ce contexte difficile, le Premier ministre israélien a organisé une conférence de presse pour détailler son plan pour les mois à venir à Gaza. Il a affirmé que son nouveau projet représente le « meilleur moyen pour mettre un terme à la guerre », en insistant sur le fait que son intention n’est pas « d’occuper Gaza », mais plutôt de « libérer le territoire du Hamas ».
Selon ses propos, « Nous avons réalisé aujourd’hui une part significative du travail. Nous avons environ 70 à 75 % de Gaza sous contrôle militaire israélien », a-t-il affirmé depuis Jérusalem.
« Avec ou sans soutien »
Netanyahou a également évoqué un « calendrier assez court », promettant qu’Israël parviendra à « gagner la guerre », qu’il dispose du soutien d’autres nations ou non.
Il a annoncé que des « couloirs protégés » seraient mis en place pour faciliter la distribution de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza et qu’il serait question d’ »augmenter le nombre de sites de distribution d’aide de la GHF », une fondation soutenue par les États-Unis et Israël.
Le plan présenté par Netanyahou s’organise autour de cinq priorités : « D’abord, désarmer le Hamas. Ensuite, garantir la libération de tous les otages. Troisièmement, démilitariser Gaza. Quatrièmement, assurer le contrôle sécuritaire prédominant d’Israël. Enfin, introduire une administration civile pacifique, qui ne soit pas israélienne. […] C’est ce à quoi nous aspirons pour Gaza », a-t-il résumé.
