Gabriel Zucman, économiste français, a contre-attaqué les critiques de Bernard Arnault, qualifiant celui-ci de « pseudo-universitaire ». Arnault s’oppose à une proposition de taxation de 2 % sur les patrimoines dépassant 100 millions d’euros, visant environ 1 800 foyers fiscaux en France. « On peut avoir des désaccords de fond, et M. Arnault a droit, comme tous les citoyens, à ses opinions. Mais ce débat doit avoir lieu dans le respect de la vérité et des faits », a déclaré Zucman, contacté par l’TopTribune.
Le spectre du trumpisme
Critiquée par des acteurs du centre et de la droite, ainsi que dans le monde patronal qui évoque un risque pour l’économie, la « taxe Zucman » bénéficie cependant d’un soutien important à gauche, qui y voit un moyen de promouvoir une justice fiscale. Zucman a réagi à l’argumentation d’Arnault, dénonçant un discours « dénigrant les savoirs et la recherche » qui a émergé avec la montée du trumpisme aux États-Unis.
L’économiste a souligné qu’il n’entretient pas de relations avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, actuellement en train de préparer le budget. « Je n’ai jamais été militant dans aucun mouvement ni encarté dans aucun parti. Je n’ai pour seule activité que mon travail de chercheur et d’enseignant », a-t-il précisé sur X.
Bernard Arnault, dont la fortune familiale est classée parmi les plus élevées au monde, est évaluée par Forbes à 154 milliards de dollars, faisant de lui la personne la plus riche de France.
