François Rebsamen se retire du gouvernement de Sébastien Lecornu
Le ministre sortant de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, a déclaré le 4 octobre 2025 qu’il ne rejoindra pas le prochain gouvernement de Sébastien Lecornu, citant ses « convictions d’homme de gauche » comme principal motif de sa décision, rapporte TopTribune.
Mes convictions d’homme de gauche, progressiste, mon attachement à la justice fiscale et sociale, à la réduction des inégalités, et ma conception de la décentralisation m’ont conduit à faire ce choix.
Ancien membre du Parti Socialiste et ex-ministre sous François Hollande, M. Rebsamen avait rejoint le gouvernement dirigé par François Bayrou en décembre 2024. Alors qu’il finalise la composition de son cabinet, M. Lecornu doit désormais gérer les conséquences de ce retrait.
Un avenir incertain pour le gouvernement
M. Rebsamen, qui dirige son propre mouvement « La Fédération progressiste », a exprimé son intention d’offrir un soutien « exigeant et lucide » à la nouvelle équipe ministérielle en fonction de l’adéquation de ses décisions avec ses valeurs sociales-démocrates et progressistes. Agé de 74 ans, il s’est distancé du PS et s’est rapproché de la macronie, un tournant qui soulève des questions sur les orientations futures du gouvernement.
En tant que ministre, il a mis en avant deux réformes « très attendues » concernant le statut des élus et la simplification de la gestion des collectivités, qu’il espère voir poursuivies par ses successeurs. Ses efforts visent à moderniser le secteur et à rendre la gouvernance locale plus efficace.
Des incertitudes sur la direction politique
Bien que la date de formation du nouveau gouvernement reste incertaine, le retrait de M. Rebsamen soulève des inquiétudes sur le virage potentiel à droite que pourrait prendre l’équipe de Lecornu. Le chef des Républicains, Bruno Retailleau, a clairement indiqué qu’il conditionnait sa participation au gouvernement à des engagements firmes en matière d’immigration, exacerbant ainsi les tensions internes au sein de l’exécutif.
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Avec AFP