François Bayrou demande un vote de confiance au Parlement le 8 septembre
Le Premier ministre François Bayrou a annoncé qu’il solliciterait un vote de confiance au Parlement le 8 septembre en vertu de l’article 49.1 de la Constitution, lors d’une conférence de presse tenue lundi 25 août 2025. « J’ai demandé au président de la République de convoquer le Parlement en session extraordinaire. J’engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale, rapporte TopTribune.
Ce vote de confiance est déterminant, car s’il est rejeté par une majorité d’au moins 289 voix sur les 577 députés de l’Assemblée nationale, cela entraînera la démission du gouvernement de François Bayrou. « Si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n’avez pas de majorité, le gouvernement tombe », a précisé le Premier ministre.
Ce vote a lieu dans un contexte tendu, alors que François Bayrou avait précédemment annoncé des mesures de restrictions budgétaires, y compris la suppression de deux jours fériés et l’introduction d’une année blanche fiscale. Ces annonces, faites le 15 juillet, avaient suscité une forte opposition et des appels à des manifestations, notamment un blocage prévu le 10 septembre.
Les enjeux du vote de confiance
François Bayrou a souligné que ce vote « consacrera la dimension de l’effort » de près de 44 milliards d’euros de réduction du déficit public de la France. Il a évoqué un « moment d’hésitation et de trouble » en France, exigeant ainsi une clarification politique. Toutefois, la pression sur le gouvernement augmente, avec des mouvements sociaux qui menacent de rendre la rentrée sociale très tendue.
Des partis politiques s’opposent déjà au vote de confiance. La France insoumise (LFI) a annoncé, par la voix de son coordinateur Manuel Bompard, qu’elle voterait « pour faire tomber le gouvernement ». Le Parti communiste français (PCF) et le Rassemblement national (RN) ont aussi exprimé leur intention de ne pas accorder leur confiance. « Cette motion de confiance est en fait une démission », a déclaré Marine Tondelier des Écologistes, renforçant une opposition déjà bien ancrée.
Le gouvernement de François Bayrou se trouve donc à un moment critique, sa capacité à maintenir le soutien parlementaire est désormais mise à l’épreuve à travers ce vote de confiance, dont les résultats pourraient avoir des répercussions significatives sur l’avenir politique de la France.