
La scène politique française a été bouleversée par la démission de François Bayrou en tant que Premier ministre, annoncée le mardi 9 septembre 2025, suite à un vote de confiance défavorable à l’Assemblée nationale. Ce départ a également entraîné la démission des ministres qui l’entouraient. Emmanuel Macron, président de la République, a entériné cette décision, marquant ainsi la fin d’une période tumultueuse au sein du gouvernement, rapporte TopTribune.
Ses déclarations et éclaircissements
Dans une interview accordée à Brut, François Bayrou a tenu à clarifier sa situation post-gouvernement. Il a déclaré : « Je n’aurai aucun avantage », précisant qu’il ne percevrait ni pension de ministre ni ne bénéficierait d’un secrétariat particulier, contrairement à certaines idées reçues. Il a même plaisanté en disant : « Peut-être que j’aurai droit à un garde du corps », ajoutant que cette décision dépendra des évaluations réalisées par le ministère de l’Intérieur.
Les indemnités et avantages des ex-ministres
Les indemnités attribuées aux anciens ministres sont souvent sujettes à confusion. En général, ils reçoivent une compensation équivalente à leur traitement pendant trois mois suivant leur départ, sauf s’ils obtiennent rapidement un nouvel emploi rémunéré. En d’autres termes, un ministre perçoit environ 10 000 euros chaque mois, tandis qu’un chef de gouvernement reçoit un peu plus de 16 000 euros par mois. Toutefois, François Bayrou ne touchera aucune indemnité, étant donné qu’il continue d’exercer sa fonction de maire.
En tant que maire de Pau et président de la communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées, il a depuis longtemps renoncé à ses indemnités de ministre. De plus, le décret n°2019-973 stipule que les anciens Premiers ministres peuvent bénéficier d’un agent pour leur secrétariat particulier pour une durée de dix ans, sauf s’ils assument déjà une fonction publique ou élective nécessitant le soutien d’un secrétariat.
Les avantages et la situation particulière de François Bayrou
François Bayrou se retrouve dans une position atypique en continuant de remplir son rôle de maire. Bien qu’il bénéficie de certains avantages, tels qu’un véhicule de fonction avec chauffeur — une Peugeot 5008 actuellement —, il ne reçoit pas d’autres privilèges généralement accordés aux anciens Premiers ministres, notamment en raison de son âge (il a dépassé 67 ans) et de son engagement dans la politique locale.
En 2024, les coûts associés aux avantages des anciens dirigeants se sont chiffrés à 1,58 million d’euros, une augmentation par rapport à l’année précédente. Ce montant inclut les dépenses liées aux secrétariats particuliers et autres facilités offertes aux anciens dirigeants.
La retraite et les fonctions des ministres : mythes et vérités
Contrairement à certaines idées reçues, notamment celles véhiculées par Ghislain de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) ou Gilles de Challans (Vendée), les anciens ministres ne reçoivent pas de pension à vie ni de rémunération fixe après leur mandat. Comme tout citoyen, ils cotisent auprès de la Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse) et du régime complémentaire Ircantec.
Les ministres, nommés par décret présidentiel, bénéficient d’un « traitement » mensuel au lieu d’un salaire ordinaire. Pour un ministre, ce montant s’élève à 10 092 euros bruts, tandis que pour un Premier ministre, il atteint 16 037 euros bruts, indemnités incluses.
Avant ses fonctions au gouvernement, François Bayrou a déjà laissé une empreinte significative en tant que professeur agrégé de lettres classiques et député pendant 26 ans. En outre, il exerce la mairie de Pau depuis 2014.