Lors d’un discours prononcé ce mardi 26 août, le Premier ministre François Bayrou a annoncé la mise en œuvre d' »efforts spécifiques » à demander aux grandes fortunes dans le cadre de la préparation du budget 2026, rapporte TopTribune.
À seulement 13 jours du vote de confiance à l’Assemblée Nationale, Bayrou a engagé la responsabilité de son gouvernement sur la « maîtrise de nos finances ». Il a averti que les Français devront choisir entre « le chaos et la responsabilité » lors des prochaines décisions politiques.
Devant les membres de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), il a précisé que ceux bénéficiant des plus hauts revenus, ainsi que ceux « optimisant leur fiscalité », pourraient être sollicités pour contribuer davantage. En parallèle, le Premier ministre a promis de remettre en question certaines niches fiscales, tentant ainsi d’établir un dialogue constructif avec la gauche, alors que ses propositions d’économies, incluant la réduction de jours fériés et des changements dans l’assurance chômage, ont suscité de vives critiques.
Redonner la confiance aux partenaires sociaux
Concernant le budget 2026, François Bayrou a également évoqué sa volonté de renforcer la confiance envers les partenaires sociaux. Il a mentionné que, grâce aux succès des partenaires dans la gestion de certaines régimes, notamment les retraites complémentaires, il envisage de leur confier la gestion des principaux aspects du système de protection sociale, comme les assurances chômage et vieillesse. « Cela doit se faire avec une règle d’or pour garantir l’équilibre financier », a-t-il ajouté.
Des arguments qui peinent à convaincre
Cependant, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a exprimé son scepticisme. Elle a souligné que gérer ne suffisait pas si les règles n’étaient pas déterminées conjointement. Bayrou dispose désormais de 13 jours pour convaincre les députés, sous peine de devoir démissionner si son gouvernement ne parvient pas à obtenir la confiance de l’Assemblée.
Les oppositions déjà tournées vers l’après
Les partis d’opposition, tels que La France Insoumise, Europe Écologie Les Verts, Les Communistes et le Rassemblement National, ont déjà annoncé leur intention de voter pour faire tomber le gouvernement. Le Parti Socialiste a également prévu de voter contre, comme l’a confirmé Olivier Faure.
En réponse, François Bayrou a appelé ses opposants à « réfléchir » avant d’agir impulsivement. Face au rejet de son plan d’économies et à la menace de blocus du pays le 10 septembre, il a clairement indiqué qu’il n’hésiterait pas à adopter des mesures drastiques pour maintenir son gouvernement.
