François Bayrou en passe de solliciter un vote de confiance décisif ce lundi

François Bayrou en passe de solliciter un vote de confiance décisif ce lundi

08.09.2025 14:14
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A l’issue de son discours de politique générale, François Bayrou va solliciter un vote de confiance auprès des députés, ce lundi. A moins d’un improbable retournement de situation, l’exercice devrait être fatal au Premier ministre, près de neuf mois après sa nomination à Matignon le 13 décembre 2024. Si l’Assemblée nationale rejette le vote de confiance, il devra présenter sa démission à Emmanuel Macron. Ce serait une première sous la Ve République, rapporte TopTribune.

Depuis 1959 et Michel Debré qui fit le premier à actionner l’article 49.1 de la Constitution, jamais un Premier ministre n’a été désavoué par les députés. Ils ont été sollicités à 41 reprises et l’Assemblée nationale a apporté autant de fois sa confiance au gouvernement.

Chirac avait échappé par trois fois à la sanction

Le couperet est parfois passé très près, notamment pour Jacques Chirac, en période de cohabitation avec François Mitterrand. Le 9 avril 1986, c’est par sept voix d’écart (50,6 %) qu’il obtient la confiance des députés. En 1987, il la sollicitera à deux autres reprises, et l’obtiendra à chaque fois avec une majorité tout juste supérieure. Manuel Valls a lui aussi obtenu la confiance de l’Assemblée nationale du bout des lèvres en 2014 (269 voix pour, 244 contre et 53 abstentions). Le socialiste disposait pourtant (contrairement à Chirac) d’une large majorité depuis les élections législatives.

Ce fut en revanche une formalité pour la majeure partie des hôtes de Matignon. Notamment pour Jean Castex en 2020, le dernier à avoir osé l’exercice. D’autres, une dizaine, ne s’y sont pas frottés, pour certains bien conscients de la fragilité de leur majorité.

Ce fut notamment le cas des trois derniers chefs du gouvernement (Élisabeth Borne, Gabriel Attal et Michel Barnier) avant François Bayrou. Ce qui n’a pas empêché le dernier nommé d’être éjecté de son poste par les députés, mais à l’issue d’une motion de censure. Une première, là aussi, sous la Ve République.

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