Philippe Brun appelle à un changement radical de posture de François Bayrou sur le budget de la France
Philippe Brun, député du Parti Socialiste dans l’Eure, a exprimé des critiques acerbes à l’égard du Premier ministre, François Bayrou, lors d’une interview pour franceinfo, en date du 14 août 2025. Selon Brun, le Premier ministre doit changer de cap s’il souhaite que la France adopte un budget efficace, rapporte TopTribune.
Brun a souligné que la difficulté rencontrée dans l’adoption d’un budget est le résultat des décisions unilatérales prises par Bayrou, rappelant qu’en janvier, ce dernier avait auparavant ouvert le dialogue, permettant ainsi au PS de faire des avancées significatives avec plus de 12 milliards d’euros de concessions. Actuellement, il semble que le Premier ministre s’oriente vers une sortie plutôt qu’un engagement constructif, nuisant ainsi à l’intérêt commun du pays.
« Quelqu’un qui a l’intérêt du pays à cœur doit discuter avec tout le monde pour faire adopter un budget. Si François Bayrou souhaite ouvrir le dialogue et que la France ait un budget, alors il doit changer radicalement de posture », a insisté Brun.
Il a également critiqué le « plan Bayrou », qui aurait des conséquences néfastes pour les classes populaires et moyennes, en les soumettant à des efforts démesurés tout en exonérant les plus riches de leurs responsabilités. Brun a promis que, dès septembre, le PS proposera un plan plus juste, axé sur la protection des classes défavorisées et le rétablissement de la justice fiscale, tout en évitant des mesures d’austérité qui pourraient fragiliser davantage l’économie française.
Les socialistes entendent faire de leur proposition une base de discussion pour la rentrée, visant à préserver la croissance et l’investissement tout en relançant la consommation, qui reste inquiétante. Brun a déclaré : « Il faut étaler dans le temps l’effort, sous peine de casser définitivement une économie qui est déjà en grande difficulté. »
Brun a mis en évidence la nécessité d’un nouveau plan, en particulier en ce qui concerne la justice fiscale, appelant à une contribution des grandes fortunes qui, selon lui, ont échappé à la pression fiscale durant les dernières années, exponentiellement augmentant leurs avantages durant cette période.