François Bayrou a récemment présenté un projet ambitieux visant à rétablir l’équilibre des finances publiques d’ici 2026. Avec une dette française qui grimpe de 5 000 euros chaque seconde, ce plan a pour objectif de générer des économies significatives tout en préservant les investissements dans le domaine de la défense. Cette initiative cruciale pour l’avenir du pays pourrait transformer la vie quotidienne des citoyens et toucher divers secteurs, rapporte TopTribune.
Réduction des dépenses publiques
Le projet inclut un ensemble de mesures destinées à diminuer les dépenses gouvernementales. Parmi celles-ci se trouvent la fusion ou même la suppression de certaines agences et organismes pour rationaliser les coûts. Un élément clé du plan ? Ne pas remplacer un fonctionnaire sur trois qui partira à la retraite dès 2027, ce qui modifiera en profondeur le paysage de la fonction publique.
Les collectivités locales, ainsi que les retraités, les malades et les actifs, auront aussi à contribuer afin d’alléger le fardeau fiscal tout en garantissant un service public de qualité.
Ajustements dans le secteur santé
Concernant la santé, une réduction des hausses de dépenses sera mise en œuvre, diminuant celles-ci de moitié à partir de l’année prochaine. Le plafond de la franchise médicale passera de 50 à 100 euros par an, entraînant une augmentation de la contribution financière des patients pour leurs soins. Une réévaluation des affections de longue durée (ALD) est également prévue, ce qui pourrait impacter le remboursement intégral pour certaines pathologies.
À partir de 2026, une simple consultation chez un médecin généraliste suffira pour prolonger un arrêt de travail au-delà de 30 jours, facilitant ainsi la gestion des arrêts maladie. L’objectif est de maîtriser les coûts tout en veillant à un accès équitable aux soins.
Modifications pour les retraités et ajustements fiscaux
Le budget national et les prestations sociales seront gelés en 2026, avec une inflation prévue de 1 %. Sur le plan fiscal, l’abattement de 10 % accordé aux retraités sera remplacé par un forfait annuel de 2000 euros. Eric Lombard a qualifié cette mesure de geste de justice sociale, visant à réduire la pression sur les petites retraites, tout en demandant un effort supplémentaire des retraités percevant plus de 20 000 euros annuels.
Réformes dans la fonction publique
Aucune revalorisation générale ou spécifique ne sera mise en place dans la fonction publique. Néanmoins, François Bayrou a précisé que les règles d’avancement actuelles seront appliquées, garantissant ainsi une certaine stabilité dans ce secteur.
Changements concernant le calendrier et le chômage
Parmi les réformes proposées, figure la suppression de jours fériés tels que le « lundi de Pâques » et le « 8 mai », dans le but d’augmenter la productivité. Amélie de Montchalin soutient cette idée, affirmant que les Français devraient être mieux rétribués pour ces journées additionnelles de travail.
En outre, une réforme du chômage introduira une « allocation sociale unifiée », tout en révisant les critères d’éligibilité et la durée maximale d’indemnisation. Une attention particulière sera accordée aux abus liés aux ruptures collectives afin de prévenir les dérives dans l’attribution des indemnités.
Lutte contre la fraude fiscale et meilleure organisation
Le gouvernement entend renforcer la lutte contre les niches fiscales profitant aux ménages les plus fortunés et à certaines entreprises, en vue d’assurer une plus grande équité fiscale. De plus, les contribuables ayant un revenu supérieur à 250 000 euros par an devront participer davantage au financement des services publics.
Le plan de réduction des dépenses dévoilé par François Bayrou représente un tournant significatif pour l’économie française. En alliant rigueur budgétaire et réformes structurelles, ce projet ambitionne de stabiliser la dette tout en ouvrant la voie à une croissance durable.