François Bayrou, Premier ministre français, a tenu un entretien avec des journalistes de France Info, LCI, BFMTV et CNews ce dimanche, en prévision d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale prévu le 8 septembre. En cas de vote défavorable, il sera contraint de présenter sa démission à Emmanuel Macron. Cette situation suscite de nombreuses interrogations chez ses alliés et ses opposants, qui voient là une opportunité de renverser le gouvernement. Bayrou a tenté de clarifier sa position, rapporte TopTribune.
Le « destin de la France »
Pour Bayrou, le vote du 8 septembre ne concerne pas uniquement sa propre position, mais le « destin de la France ». Il a averti que si le gouvernement venait à chuter, cela signifierait un abandon de la politique qu’il juge essentielle pour le pays, au profit d’une approche « plus laxiste ».
« Je pense précisément que les jours qui vont venir sont cruciaux », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il ne renoncera pas à ses engagements. « Si vous imaginez que je peux abandonner les combats que je mène, vous vous trompez », a-t-il affirmé.
Des discussions possibles autour des jours fériés
François Bayrou a défendu sa proposition controversée de supprimer deux jours fériés dans le budget 2026, tout en se montrant « ouvert à la discussion ». Il a reconnu qu’il pourrait envisager de n’en supprimer qu’un seul, mais a insisté sur la nécessité d’agir pour réduire la dette. Il a critiqué les propositions fiscales des socialistes, les qualifiant de « ne rien faire » pour résoudre les problèmes économiques.
Par ailleurs, le Premier ministre a évoqué des réformes possibles, suggérant de remplacer les 35 heures de travail par une semaine de 36 heures.
Les boomers « avec moi »
Il a également interpellé les « boomers », qu’il considère comme responsables de la dette, les appelant à s’unir pour aider les jeunes générations. Bayrou a également laissé entendre que les retraités pourraient être concernés par des mesures fiscales, notamment un possible retrait de l’abattement sur les pensions.
Le « chaos » proposé par LFI
François Bayrou a critiqué la France Insoumise, réclamant des élections anticipées et la démission d’Emmanuel Macron, affirmant que des forces politiques cherchent à instaurer le chaos. Il a souligné que la dissolution précédente n’avait pas abouti à une clarification des situations politiques.
Unité des Français face à l’antisémitisme
Interrogé sur l’augmentation de l’antisémitisme en France, Bayrou s’est présenté comme un « défenseur de l’unité de la France », appelant à accroître la « sécurité ». Il a dénoncé la cible que représente la communauté juive dans le contexte actuel, citant les événements du 7 octobre et les tensions au Liban et en Iran.