Finances publiques : le déficit budgétaire de la France dépasse les 100 milliards d’euros à la fin juin.

Finances publiques : le déficit budgétaire de la France dépasse les 100 milliards d’euros à la fin juin.

06.08.2025 10:44
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Le déficit budgétaire de l’État français continue de susciter l’attention. À la fin de juin 2025, il atteint 100,40 milliards d’euros, d’après les derniers chiffres officiels émanant du ministère de l’Économie. Bien que ce chiffre soit impressionnant, il représente tout de même une amélioration de trois milliards par rapport à 2024, principalement en raison d’une hausse des recettes fiscales, rapporte TopTribune.

Déficit : une amélioration portée par les impôts, mais une dette qui se creuse

En 2024, à la même période, le déficit se chiffrait à 103,47 milliards d’euros. Le ministère de l’Économie précise que cette différence positive de 3 milliards d’euros découle principalement de l’augmentation des recettes fiscales. « Cette hausse s’explique essentiellement par la croissance des autres taxes intérieures (+3,7 milliards d’euros) suite à la fin du bouclier tarifaire, de l’impôt sur les sociétés net (+2,2 milliards) et de l’impôt sur le revenu net (+0,9 milliard) », comme l’indique le ministère cité par BFMTV.

Les recettes fiscales nettes ont donc atteint 163,3 milliards d’euros à la fin juin, contre 156,3 milliards un an auparavant. La cessation progressive du bouclier tarifaire sur l’énergie, instauré pour protéger les ménages des hausses de prix, a également contribué à améliorer les ressources de l’État.

Des dépenses sous contrôle mais une situation encore fragile

Sur le plan des dépenses, le budget de l’État demeure sous pression. Les dépenses nettes s’élèvent à 262,079 milliards d’euros à fin juin 2025, marquant une légère diminution par rapport à l’année précédente (263,650 milliards). Les recettes totales, pour leur part, ont progressé à 182,508 milliards d’euros, contre 175,078 milliards un an plus tôt.

Néanmoins, certains postes continuent de peser sur le déficit, en particulier le solde des comptes spéciaux (comprenant les dépenses liées aux retraites des fonctionnaires ainsi que les participations financières de l’État), qui accusent une dégradation de près de 6 milliards par rapport à 2024. Toutefois, le ministère note qu’il s’agit d’un phénomène temporaire, lié au calendrier d’encaissement et de dépenses, qui devrait se résorber dans les mois à venir.

Objectif de réduction du déficit pour la fin de l’année

Le gouvernement a établi, dans la loi de finances pour 2025, un objectif de déficit budgétaire de 139 milliards d’euros pour l’année entière, correspondant à une réduction de 17,3 milliards par rapport au déficit constaté en 2024. Cela constitue un défi majeur, sachant que selon les documents officiels, plus de 90 % des recettes de l’État proviennent des impôts (TVA, impôt sur le revenu, impôt sur les sociétés, taxes diverses) tandis que les dépenses englobent les missions de service public (éducation, sécurité, santé, justice…) ainsi que les charges de la dette et les participations financières de l’État.

Malgré cette légère amélioration, les experts exhortent à la prudence. La Cour des comptes, dans son rapport du 13 février 2025, souligne la fragilité de cette dynamique : « La tendance des recettes fiscales est déterminante pour l’amélioration du solde, mais demeure précaire dans un contexte de croissance modérée et de taux d’intérêt élevés ».

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