Fibrillation atriale : un trouble cardiaque croissant lié à 230 000 nouveaux cas annuels en France

Fibrillation atriale : un trouble cardiaque croissant lié à 230 000 nouveaux cas annuels en France

01.10.2025 17:34
3 min de lecture

La fibrillation atriale (FA) est le trouble du rythme cardiaque le plus courant, touchant environ 1 % de la population générale, tandis que plus de 10 % des personnes âgées de 80 ans et plus en souffrent. En effet, un adulte sur quatre de plus de 40 ans développera une FA au cours de sa vie, représentant 43,6 millions de cas dans le monde. En France, entre 660 000 et 1 million de personnes sont concernées, avec jusqu’à 230 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, une tendance exacerbée par le vieillissement démographique. Actuellement, plus de 11 millions de patients en Europe sont touchés par cette affection, avec une prévision de 14 à 17 millions d’ici 2030, rapporte TopTribune.

Comprendre la fibrillation atriale

La fibrillation atriale se manifeste par une accélération et des battements irréguliers du cœur. Ce désordre résulte d’impulsions électriques anormales émises par les oreillettes, qui sont trop fréquentes et inefficaces. Normalement, l’influx électrique naît dans le nœud sinusal situé dans l’oreillette droite, se propageant ensuite synchroniquement aux ventricules.

« La fibrillation auriculaire est définie par une activité électrique anarchique et rapide des oreillettes, qui entraîne une contraction désordonnée et inefficace, suivie par une contraction irrégulière et rapide des ventricules », explique Ameli.fr.

Les conséquences comprennent des contractions des oreillettes rapides et saccadées, conduisant à une stagnation sanguine et à une contraction ventriculaire accélérée, diminuant ainsi l’efficacité de la pompe cardiaque et entraînant une réduction du débit cardiaque.

Quels sont les facteurs de risque ?

Le principal facteur de risque est l’âge, mais plusieurs autres éléments contribuent au développement de la FA :

  • être un homme ;
  • l’hypertension ;
  • le diabète ;
  • le surpoids et l’obésité ;
  • la sédentarité ;
  • la consommation d’alcool et de tabac ;
  • une cardiopathie ;
  • un syndrome des apnées du sommeil ;
  • la BPCO ;
  • des facteurs génétiques ;
  • la pollution.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes de la fibrillation atriale peuvent varier, incluant :

  • des palpitations ;
  • un essoufflement ;
  • des douleurs thoraciques ;
  • des étourdissements ;
  • une chute inexpliquée, notamment chez les personnes âgées ;
  • une fatigue soudaine sans explication.

Souvent, la FA est asymptomatique, ce qui conduit à un diagnostic tardif lors d’examens médicaux ou à la suite de complications telles qu’un AVC ou une insuffisance cardiaque.

Les complications de la fibrillation atriale

La fibrillation atriale est associée à un risque accru de décès et de maladies cardiovasculaires. Parmi les complications principales, le risque d’AVC ischémique peut être multiplié par cinq en cas de FA, dû à la stagnation du sang dans les oreillettes, favorisant la formation de caillots. Ces caillots peuvent ensuite provoquer un AVC ischémique en obstruant une artère cérébrale. Ils peuvent également migrer vers les vaisseaux coronaires, entraînant un infarctus du myocarde.

Une autre complication majeure est l’insuffisance cardiaque, résultant de l’inefficacité accrue du cœur qui ne parvient plus à remplir correctement son rôle de pompe.

Comment est-elle diagnostiquée ?

La suspicion de fibrillation atriale peut survenir lors d’une auscultation au stéthoscope ou en prenant le pouls, révélant un rythme cardiaque irrégulier et rapide. Un électrocardiogramme est alors prescrit pour confirmer le diagnostic. Si la FA est confirmée, le patient est référé à un cardiologue pour un bilan approfondi.

Les différents types de FA incluent :

  • la FA paroxystique : les épisodes s’arrêtent spontanément ou avec intervention dans les 7 jours ;
  • la FA persistante : les épisodes durent plus de 7 jours et requièrent un traitement médicamenteux ou électrophysiologique ;
  • la FA permanente : le rythme ne peut être rétabli malgré les traitements.

Quelle prise en charge ?

La prise en charge de la fibrillation atriale est multidisciplinaire, impliquant le traitement des comorbidités telles que le surpoids, l’hypertension artérielle et la sédentarité, ainsi que l’évitement de l’alcool. Le traitement anticoagulant est essentiel pour prévenir la formation de caillots et réduire le risque d’AVC.

Une stratégie de contrôle du rythme peut également être mise en place, impliquant souvent des bêtabloquants pour diminuer la fréquence cardiaque. Si les médicaments ne sont pas efficaces, des ablations des foyers arythmogènes peuvent être recommandées, éliminant les zones responsables des impulsions électriques anormales.

L’ablation peut être réalisée par :

  • radiofréquence, générant une chaleur pour créer de petites lésions ;
  • cryothérapie, interrompant les circuits électriques via la nécrose cellulaire ;
  • champ électrique pulsé (électroporation), où des micro-chocs électriques de haute tension provoquent des lésions tissulaires.

Un suivi rigoureux est ensuite mis en place pour éviter la dégradation de la fonction cardiaque.

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