Les championnes du monde espagnoles, menées par la double Ballon d’or Aitana Bonmati, ont réussi, le mercredi 23 juillet, à vaincre l’équipe allemande lors de la demi-finale de l’Euro, et affronteront de nouveau, comme lors de la Coupe du Monde 2023, l’Angleterre dimanche en finale à Bâle, rapporte TopTribune.
Bien que les Allemandes aient montré une grande combativité et une détermination exemplaire, elles ont fini par céder en seconde période de la prolongation face à l’Espagne. C’est une petite revanche après leur défaite au match pour la médaille de bronze des JO à Paris, remporté par l’Allemagne (1-0). Cette victoire est également historique, car il s’agit de la première fois que les Espagnoles surclassent leurs adversaires en amical ou en grande compétition.
Jeu technique
Au cours de la rencontre, Aitana Bonmati a brillé par son talent, après avoir surmonté une méningite juste avant le début de l’Euro. Elle a marqué le premier but de la rencontre après un magnifique contrôle orienté, battant ainsi la gardienne allemande, jusque-là irréprochable, en trouvant le premier poteau mal protégé (1-0, 113e). Ce but crucial, le premier de Bonmati dans la compétition, a été décisif. Avant cela, ses qualités techniques, sa vision du jeu et ses efforts défensifs avaient déjà ravi les observateurs, sans toutefois faire plier les joueuses de Christian Wück.
Durant une grande partie du match, les Allemandes, qui avaient éliminé les Françaises lors des phases précédentes, ont même semblé plus menaçantes, enregistrant 11 tirs contre 17 à la fin du temps réglementaire. Cependant, l’Espagne, grâce à son jeu de passes soigné dans des espaces réduits, continue de dominer le football européen, particulièrement grâce à la présence constante de leur meneuse de jeu barcelonaise. Sa performance contrastait avec celle d’Alexia Putellas, qui était restée trop discrète lors de cette rencontre.
Malgré de belles actions, l’équipe espagnole n’a pas réussi à concrétiser ses mouvements face à la défense allemande, qui restait bien organisée. L’Allemagne, quant à elle, a été dangereuse sur des contre-attaques (29e, 63e) et des coups de pied arrêtés, ce qui a témoigné de leur potentiel offensif, avec des occasions de but pour Carlotta Wamser en fin de match.
L’Allemagne a cédé
Privée de sa capitaine blessée Giulia Gwinn et de deux autres joueuses suspendues, l’Allemagne a montré une résistance impressionnante. Elles ont particulièrement été mises à l’épreuve pendant les dix dernières minutes de la première période, avec des occasions indiquant leur montée en puissance (40e, 41e, 44e, 45e), notamment lorsqu’Irene Paredes a frappé le poteau (41e) sur un coup de pied arrêté.
La gardienne allemande, Ann-Katrin Berger, a réalisé un match remarquable, tout comme lors de sa précédente rencontre contre la France (1-1, tab 6-5), en réalisant plus de 15 arrêts décisifs, y compris une parade impressionnante sur une frappe d’Esther Gonzalez (45e+1).
En quête d’un neuvième titre européen, l’Allemagne a montré toute son expérience et son aggressivité, notamment avec Giovanna Hoffmann, alignée en attaque pour apporter un impact physique, remplaçant la vedette Lea Schüller. Bien qu’elles aient failli marquer dans le temps additionnel, la gardienne espagnole, Cata Coll, a sauvé son équipe à la dernière seconde (90+4).
Solidaires et unies, les joueuses sur le banc ont réconforté Kleinherle, blessée au genou, et Giulia Gwinn a même veillé à donner de l’eau à ses coéquipières, exprimant leur camaraderie. Malheureusement, cela n’a pas suffi face au talent des Espagnoles, qui, en tant que championnes du monde, visent maintenant à réaliser le doublé Coupe du monde/Euro.
Avec AFP
