Les quarts de finale n’ont pas été favorables aux Bleues. Les footballeuses françaises n’ont pas réussi à accéder au dernier carré lors des trois derniers Mondiaux, des Jeux olympiques de Paris en 2024 et à trois reprises lors de l’Euro, rapporte TopTribune.
Cette année en Suisse, elles pourraient bien défier les pronostics. L’équipe tricolore démontre enfin une dynamique positive. Sous la direction de Laurent Bonadei, les joueuses ont franchi la phase de groupes en terminant premières du très compétitif groupe D. Après des victoires notables contre l’Angleterre et les Pays-Bas, récipiendaires des deux dernières éditions, leur confiance est à son comble.
Cependant, lors des quarts de finale, elles se mesureront samedi à l’Allemagne, octuple championne d’Europe, qu’elles n’ont jamais vaincue dans une compétition majeure. Ce sera la sixième confrontation en grande compétition (Euro, Coupe du monde, JO) entre les Bleues et la « DFB-Frauenteam », avec quatre défaites et un match nul à leur actif, une élimination restée en mémoire lors des tirs au but au Mondial 2015. À travers les éditions de l’Euro, les Allemandes ont triomphé à trois reprises, notamment lors de leur dernière rencontre en demi-finale en 2022.
« Confiance en notre jeu »
Les Françaises sont conscientes que leur passé ne leur est pas favorable, mais elles restent optimistes. La vice-capitaine Sakina Karchaoui déclare : « La France a son historique avec l’Allemagne, mais nous avons un nouveau groupe et un nouveau staff. » Pour Sandie Toletti, également vice-capitaine, une élimination serait considérée comme un « échec ». Elle illustre leur détermination : « Nous avons démontré, match après match, notre volonté de gagner. Cela ne sera pas simple contre l’Allemagne, mais nous avons confiance en notre jeu, et nous ferons tout pour aller le plus loin possible. » Delphine Cascarino, ailère et double buteuse en phase de poules, ajoute qu’il incombe aux Bleues de forger leur propre histoire : « Nous n’avons aucun complexe d’infériorité. »
Les Bleues ont eu quelques succès contre l’Allemagne. Leur dernière victoire remonte à la demi-finale de la Ligue des nations en 2024, sous la direction d’Hervé Renard. Depuis, Laurent Bonadei, son adjoint, a pris les commandes de l’équipe. À 55 ans, il a placé la préparation mentale, la cohésion d’équipe, la rotation de l’effectif et l’intégration de la jeunesse au cœur de sa philosophie managériale. Ce quart de finale sera un test crucial pour lui, trois ans après la qualification de la France pour les demi-finales sous Corinne Diacre.
Le nouveau sélectionneur reste confiant : « Je crois en notre état d’esprit et en notre niveau de performance, surtout après nos onze victoires consécutives et nos bons résultats en phase de poules. Toutefois, nous allons rencontrer une équipe d’Allemagne très redoutable, et ce sera un défi difficile, surtout que nous sommes encore en phase de construction. »
Le retour de blessées
Du côté de la défense, Maëlle Lakrar, blessée à la cuisse depuis le match contre l’Angleterre (2-1), reste déterminée : « Ce sont d’excellentes joueuses avec des qualités variées, ce ne sera pas simple. Comme défenseuse, je n’ai peur de personne. » En outre, la capitaine Griedge Mbock, gênée par une blessure au mollet, devrait faire son retour sur le terrain. Elle pourrait être accompagnée par Lakrar ou la jeune Alice Sombath, qui a montré de belles performances en phase de groupes. La gardienne Pauline Peyraud-Magnin, touchée à la cuisse contre les Pays-Bas, devrait également être prête. Toutefois, des inquiétudes persistent autour de Sandie Toletti, gênée par des douleurs aux tendons d’Achille.
Des Allemandes moins mordantes
De leur côté, les Allemandes doivent surmonter leur récente défaite cuisante de 4-1 contre la Suède. Elles se retrouvent également en train de restructurer leur défense après la blessure de leur capitaine Giulia Gwinn, survenue lors du premier match contre la Pologne. Par ailleurs, leur remplaçante Carlotta Wamser est exclue suite à une main volontaire contre la Suède.
Malgré cela, elles maintiennent une attaque dynamique avec des joueurs tels que Klara Bühl à gauche et Jule Brand à droite, ainsi que leur attaquante redoutable, Lea Schüller, qui a inscrit 54 buts en 78 sélections. Les Allemandes ont montré des ressources mentalement fortes, après avoir rebondi pour battre le Danemark malgré un score adverse (2-1). Leur coach, Christian Wück, a souligné cet « esprit de combat » qui pourrait les aider à surmonter les difficultés rencontrées.
Avec AFP
