Après plus de 100 minutes intenses sur le terrain, les Bleues se sont vues éliminées des demi-finales de l’Euro, le 19 juillet, battues par l’Allemagne lors d’une séance de tirs au but (1-1, tab 6-5) à Bâle, en Suisse. Cette défaite face à leur adversaire habituel, qui était en infériorité numérique, constitue un coup dur pour l’équipe de France, rapporte TopTribune.
La rencontre avait pourtant bien commencé pour les Françaises, qui ont ouvert le score sur un penalty dès la 15e minute, profitant d’une expulsion d’une défenseuse allemande. Cependant, un corner mal défendu dix minutes plus tard a permis à l’Allemagne de revenir au score, et les Bleues n’ont pas réussi à dominer les Allemandes, qui se sont montrées solides et déterminées, notamment avec l’élan apporté par la nouvelle recrue du Lyon, Jule Brand.
Malheureusement, l’attaque française n’a pas été à la hauteur de la situation, manquant plusieurs occasions cruciales. Deux de leurs buts ont été annulés pour hors-jeu, et elles ont été confrontées à une excellente performance de la gardienne Ann-Katrin Berger, qui a sauvé son équipe à plusieurs reprises, y compris par un arrêt décisif en fin de prolongation.
La séance de tirs au but a réservé son lot de surprises : la jeune défenseuse Alice Sombath a raté la tentative décisive, offrant ainsi la victoire à l’Allemagne, qui avait déjà marqué par l’intermédiaire de Sjoeke Nüsken.
Une nouvelle désillusion en quarts de finale
Les coéquipières de Griedge Mbock ne rencontreront pas les championnes du monde espagnoles, qui doivent affronter l’Allemagne mercredi à Zurich pour tenter de décrocher leur première couronne européenne. Avec cette élimination, les Bleues en sont à huit échecs en quarts de finale lors des dix derniers Euros, JO et Mondiaux, malgré des performances prometteuses lors de la phase de groupes.
L’équipe française avait démarré son parcours sur une note positive avec des victoires contre des adversaires solides comme l’Angleterre (2-1) et les Pays-Bas (5-2), ce qui avait suscité des espoirs de renouveau. Cependant, la sélection, dirigée par Laurent Bonadei depuis octobre, a dû faire face à des interrogations sur son choix de laisser de côté des joueuses expérimentées telles que Wendie Renard, Kenza Dali et Eugénie Le Sommer au profit d’une équipe plus jeune.
Il est encore difficile de déterminer si cette décision a joué un rôle dans la débâcle ou si c’est le manque de rythme et de coordination, notamment avec un duo défensif Mbock-Lakrar, peu rodé en raison de blessures, qui a conduit à cette issue. Sur le terrain, les Allemandes, après une défaite cuisante contre la Suède, ont montré une résilience physique et mentale pour se relever et remporter le match.
Les retournements de situation décisifs
Le match a connu un tournant avec l’expulsion de la défenseuse allemande Kathrin Hendrich pour une faute sur Griege Mbock dans la surface, permettant ainsi à Grace Geyoro de convertir un penalty, et de devenir la meilleure buteuse française dans une phase finale d’Euro. Néanmoins, le retour rapide de l’Allemagne sur un corner a refroidi l’élan des Bleues, qui semblent avoir perdu leur confiance. Plusieurs occasions, bien que créées, ont été annulées pour hors-jeu, laissant un goût amer à l’équipe française.
Dans un dénouement dramatique, les Bleues ont vu leurs efforts s’amenuiser face à une défense adverse impressionnante, avec Pauline Peyraud-Magnin, la gardienne française, réalisant des arrêts importants, mais ne pouvant empêcher la défaite finale lors des tirs au but ; une nouvelle désillusion pour l’équipe qui continue de le vivre comme une malédiction à chaque compétition majeure.
