Euro 2024 : "Je suis fier de Bradley Barcola", confie Eric Hély, un de ses formateurs
Euro 2024 : "Je suis fier de Bradley Barcola", confie Eric Hély, un de ses formateurs

Euro 2024 : « Je suis fier de Bradley Barcola », confie Eric Hély, un de ses formateurs

17.05.2024
3 min de lecture

Le joueur du PSG fait partie de la liste des 25 joueurs que Didier Deschamps a convoqués pour disputer l’Euro 2024, qui se déroule du 14 juin au 14 juillet en Allemagne.

L’ailier du Paris Saint-Germain Bradley Barcola a été sélectionné par Didier Deschamps pour participer au prochain Euro, en Allemagne, du 14 juin au 14 juillet. Auteur d’une bonne saison avec le PSG, le joueur de 21 ans fait la fierté d’Eric Hély. Son ancien entraîneur en moins de 18 ans à l’Olympique Lyonnais, club où il a été formé, s’est confié à franceinfo.

Parlez-nous de « votre » Bradley Barcola…

Je l’ai eu dans deux catégories, en moins de 19 ans et avec l’équipe de Youth League, La Ligue des champions de cette catégorie d’âge. À l’époque, c’était le seul joueur de 18 ans surclassé et titulaire. A l’époque, il jouait avec Pierre Kalulu (désormais à l’AC Milan, ndlr), Melvin Bard (à Nice), Malo Gusto (à Chelsea) ou encore Amine Gouiri (à Rennes). Je me souviens de son tout premier match, au Paris FC. Il montrait déjà ce qu’il fait en ce moment avec le PSG. Il a marqué deux buts, il volait, et là je me disais qu’il était différent. Il alliait la vitesse et du relâchement techniquement devant le but.Quelles sont ses qualités en tant que footballeur ?

L’aisance technique, sa capacité à répéter les courses à haute intensité, sa vitesse. Et il garde sa lucidité devant les buts. Les actions qu’il réalise en pro, il faisait les mêmes en jeunes, sauf qu’il n’avait pas les mêmes adversaires face à lui (sourires).

Et le garçon, comment était-il ?

C’est quelqu’un d’intelligent, de travailleur, de bien éduqué. Je n’ai jamais eu le moindre problème, que ce soit avec lui ou avec son entourage. Mentalement, il est fort. Au PSG il a eu la chance de tomber sur un entraîneur qui lui fait confiance. Mais il a souvent répondu présent quand le niveau s’élevait. À Lyon, il a su patienter, mais quand on lui a donné sa chance, il a su la saisir. C’est quelqu’un d’observateur, un peu introverti au départ. Il ne revendique pas le leadership, comme un Ryan Cherki, mais Bradley, c’est à la fois quelqu’un de talentueux et un équipier.Que ressentez-vous après sa sélection en Bleus pour l’Euro ?

Quand vous êtes formateur, c’est une satisfaction, cela fait plaisir, c’est une fierté. D’autant plus que dans cette liste, Bradley n’est pas le seul, il y a aussi Marcus Thuram et Ibrahima Konaté que j’ai eu à Sochaux. Mais il n’y a pas de mystère, les trois joueurs que je viens de citer, ce sont des bosseurs, toujours à l’écoute. Les qualités naturelles ne suffisent pas. Ce sont des gamins qui tous les jours essayent d’être meilleurs pour demain. 

« Ce qui me réconforte, c’est que ce sont des gens bien, ces trois garçons. Ils véhiculent de bonnes images, ce sont des exemples pour les jeunes. »Eric Hély

à franceinfo

C’est toute de même une ascension fulgurante…

Je me souviens de l’avoir vu jouer un match avec la réserve de l’OL, à Saint-Priest. Il s’entraînait déjà chez les pros, des fois quand vous revenez à l’étage en dessous en termes de motivation, ce n’est pas facile. Mais honnêtement, si quelqu’un ce jour-là affirmait que Bradley jouerait un an et demi plus tard au Paris Saint-Germain et serait sélectionné en équipe de France… Je pense avoir un peu d’expérience, j’ai un peu l’œil, mais personne ne l’aurait prédit. Il me bluffe. Je pensais qu’il lui manquait, lors de son départ de Lyon l’été dernier, encore une année supplémentaire pour franchir un palier. Mentalement, c’est fort ce qu’il a fait. Il fait 5 mois titulaire à l’OL et ça se passe bien, il est transféré au PSG, dans le meilleur club de France et il enchaîne. C’est une sacrée force de caractère. Et contrairement à d’autres, il ne parle pas : il agit sur le terrain.

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