Qui succédera à l’Italie lors de l’Euro 2024 ? Si la France fait une nouvelle fois partie des favoris, elle va devoir face à une concurrence féroce. L’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne ou encore le Portugal, passage en revue des favoris.
Les 24 meilleures sélections nationales d’Europe se retrouvent en Allemagne à partir du 14 juin pour trouver un successeur à l’Italie. La France, comme à son habitude depuis 1998, fait une nouvelle fois partie des grands favoris de la compétition. Mais la concurrence sera rude, notamment du côté de l’Angleterre qui veut décrocher un titre après 58 années de disette ou de l’Allemagne, à domicile et en meilleure forme après une année 2023 catastrophique.
France Bleu passe en revue les favoris et les équipes qui peuvent créer la surprise lors de cet Euro 2024.
La France
C’est le cas à quasiment chaque compétition internationale, les Bleus sont une nouvelle fois favoris pour l’Euro 2024. Finalistes malheureux du dernier Mondial, les joueurs de Didier Deschamps ont parfaitement su gérer leur retour aux affaires. Mais après une campagne qualificative sans accroc, les vice-champions du monde ont été méconnaissables au cours de deux matches amicaux au mois de mars, avec une défaite cuisante contre l’Allemagne (2-0) et un succès sans gloire face au Chili (3-2). Les deux matchs de préparation à l’Euro ont permis de mettre en avant du positif mais aussi des doutes. La superstar Kylian Mbappé va en outre devoir retrouver son meilleur niveau, perdu depuis des semaines, pour espérer porter la France vers un troisième sacre continental.
Groupe D : France, Autriche, Pays-Bas, Pologne
L’Angleterre
C’est la grande favorite de l’Euro 2024. Tous les feux semblent au vert pour l’Angleterre. Finalistes de la dernière édition, les Three Lions peuvent compter sur une génération exceptionnelle, capable de lui ramener le titre qui lui manque depuis la Coupe du monde 1966. L’équipe mise sur Harry Kane, l’un des meilleurs avant-centres de la planète et sur Jude Bellingham, prodige de 20 ans et déjà devenu indispensable au Real Madrid, tout juste vainqueur de la Ligue des champions. Reste au sélectionneur Gareth Southgate à trouver la bonne formule pour ne pas échouer une nouvelle fois aux portes d’un titre majeur.
Groupe C : Slovénie, Danemark, Serbie, Angleterre
L’Allemagne
Nos voisins d’outre-Rhin organisent l’Euro à domicile. L’histoire a montré qu’il s’agit parfois d’un avantage et l’Allemagne pourrait bien s’en servir à fond pour reprendre du poil de la bête. Après une année catastrophique en 2023, avec deux défaites face à la Turquie (3-2) et face à l’Autriche (2-0), la Mannschaft a su redresser la barre. Le sélectionneur Julius Nagelsmann, en poste depuis fin septembre, a fait des choix forts, laissant plusieurs cadres à la maison et rappelant Toni Kroos. Résultat : deux victoires de prestige en mars, (2-0) contre la France, puis (2-1) face aux Pays-Bas. Deux matchs qui ont totalement relancé les espoirs des supporters allemands. De quoi leur faire rêver d’atteindre le dernier carré, comme en 2006 lors du Mondial en Allemagne.
Groupe A : Allemagne, Écosse, Hongrie, Suisse
L’Espagne
Si l’Espagne n’est plus la machine à gagner qu’elle était à une époque, elle n’en demeure pas moins une équipe toujours dangereuse et compliquée à jouer. Double lauréate de l’Euro en 2008 et 2012, la Roja faisait trembler l’Europe du football avec sa génération dorée (Xavi, Iniesta, Sergio Ramos, etc.). Les Espagnols ont su tourner la page de leur échec à la Coupe du monde 2022 au Qatar en remportant la Ligue des nations 2023 grâce à un groupe renouvelé et rajeuni, sous les ordres de Luis de la Fuente. En Allemagne, la Roja arrive en tant qu’outsider avec une ossature solide. Elle a néanmoins récemment perdu son premier match depuis plus d’un an, (1-0) en amical face à la Colombie.
Groupe B : Croatie, Espagne, Italie, Albanie
Le Portugal
Eliminé en quart de finale de la Coupe du monde 2022 par le Maroc, le Portugal a pris le temps de digérer l’échec. Désormais dirigée par Roberto Martinez, qui a relancé Cristiano Ronaldo, remplaçant de luxe au Qatar, la Seleçao a signé un exploit inédit en remportant ses dix matches en phase de qualification. Huit ans après son sacre en France, le Portugal et CR7 rêvent d’un dénouement similaire pour ce qui sera le 11e grand tournoi international du quintuple Ballon d’Or, 39 ans mais toujours pas rassasié de records en tous genres.
Groupe F : Turquie, Georgie, Portugal, République Tchèque
L’Italie
Championne d’Europe en titre, l’Italie est en plein doute. La Nazionale a tremblé jusqu’au bout du temps additionnel du dernier match de qualification contre l’Ukraine (0-0) pour se qualifier sans passer par les barrages, synonymes de douloureux souvenirs et d’échecs aux portes des Mondiaux 2018 et 2022. De quoi avoir des interrogations sur le niveau réel de l’équipe. Les joueurs de nouveau sélectionneur Luciano Spalletti ont gagné deux rencontres amicales en mars, mais contre deux équipes de second rang (Venezuela, Equateur). La Squadra peut néanmoins trouver un motif d’espoir dans la bonne santé des clubs italiens.
Groupe B : Croatie, Espagne, Italie, Albanie
La Croatie
Toujours dangereuse et régulièrement présente dans les phases finales des précédentes compétitions internationales, la Croatie fait évidemment partie des adversaires redoutés. Luka Modric, milieu de terrain de génie âgé de 38 ans, espère enfin décrocher un titre majeur pour la sélection à damiers. Le Ballon d’or 2018 vient de remporter une sixième Ligue des champions avec le Real Madrid. Mais les Croates sont tombés dans le groupe le plus relevé de la compétition et n’auront pas le droit au faux-pas face à l’Espagne, sérieux prétendant au titre, et l’Italie, championne d’Europe.
Groupe B : Croatie, Espagne, Italie, Albanie
La Belgique
Si la Belgique est favorite de son groupe E, les choses sont moins évidentes pour le titre. Il ne reste plus grand chose de la « génération dorée » des Diables rouges de 2018. Le groupe reste néanmoins solide et devrait pouvoir rejoindre sans difficulté les huitièmes de finale. À part Thibaut Courtois, non sélectionné car en froid avec le sélectionneur Domenico Tedesco, les hommes forts de l’équipe feront bien le voyage en Allemagne : Kevin de Bruyne, Thomas Meunier, Axel Witsel, Loïs Openda, Jeremy Doku, Romelu Lukaku, etc.
Groupe E : Belgique, Slovaquie, Roumanie, Ukraine