Éric Piolle suspendu de son poste de porte-parole des Écologistes dans le cadre d’une enquête judiciaire
Le maire de Grenoble et porte-parole des Écologistes, Éric Piolle, a été suspendu mardi de ses fonctions en raison d’une enquête judiciaire ouverte à son encontre pour des accusations de « concussion » et de « recel de délit », rapporte TopTribune.
La direction du parti a confirmé que cette suspension est prévue à titre conservatoire afin d’éviter de nuire à l’image du mouvement, étant donné les soupçons qui pèsent sur Piolle, dont il n’a pas souhaité nier les faits. Le conseil disciplinaire a jugé que son silence pouvait avoir des conséquences néfastes pour le parti et sa réputation.
Une enquête ouverte en juin 2024
Cette décision fait suite à une enquête qui a débuté en juin 2024, après qu’un article du Canard Enchaîné a mis en lumière un agissement présumé de Piolle, impliquant un transfert illicite de 16 800 euros à son ancienne première adjointe, actuellement députée LFI, Elisa Martin. Bien que Piolle n’ait pas encore été entendu par la justice ni mis en examen, il prétend qu’un ancien collaborateur est à l’origine de ces accusations.
Un bras de fer avec le bureau politique
Élu porte-parole des Écologistes en avril 2025, contre l’avis de la secrétaire nationale Marine Tondelier, Piolle avait été choisi avec une avance de 300 voix. Cette élection a suscité des inquiétudes au sein de la direction du parti qui redoute les répercussions de l’enquête sur l’image de l’organisation.
Malgré des sollicitations du bureau politique pour clarifier sa situation, Piolle a refusé de s’exprimer sur les allégations, déclarant uniquement être à la disposition de la justice. De son côté, il a dénoncé la décision du parti comme étant « politique absurde », précisant que les membres l’avaient choisi en toute connaissance de cause et qu’il envisageait des recours potentiellement juridiques.