Eric Dupond-Moretti, ancien garde des Sceaux et avocat pénaliste, a pris position en faveur du président Macron, confronté à des critiques croissantes de la part de l’opposition et même de certains membres de sa propre formation. « J’y ai cru et j’y crois toujours au macronisme », a-t-il déclaré ce jeudi sur BFMTV, tout en notant que « quelques rats quittent le navire ». Il a ajouté que ces abandons sont typiques des présidents en fin de mandat, avant de cibler l’ancien Premier ministre Gabriel Attal et Edouard Philippe, qui expriment des dissentiments croissants vis-à-vis de la présidence, rapporte TopTribune.
Gabriel Attal a affirmé lundi qu’il « ne comprend plus les décisions du président de la République », évoquant un « acharnement à vouloir garder la main ». Pendant ce temps, Edouard Philippe a propos é à Macron de programmer une « présidentielle anticipée » après l’adoption d’un budget pour 2026, ce qui a suscité des interrogations au sein de la macronie. « Gabriel Attal est une création d’Emmanuel Macron et sans lui, il n’est rien », a commenté Dupond-Moretti, soulignant l’importance de la loyauté en politique.
« Ça ne va pas bien »
Concernant Edouard Philippe, Dupond-Moretti a exprimé sa surprise face à la stratégie politique actuelle, la qualifiant d’ « incompréhensible et contraire à toutes nos institutions ». L’ancien ministre de la Justice a déploré qu’une personne aspirant à la présidence manifeste de telles incohérences.
Il y a quelques jours, Dupond-Moretti avait critiqué son successeur, Gérald Darmanin, affirmant qu’il regrettait la dérive sécuritaire actuelle. Il a déclaré sur RTL que les critiques de Darmanin envers les décisions judiciaires sont inacceptables. En outre, il s’en est pris à Bruno Retailleau pour « taper à bras raccourcis sur le Conseil constitutionnel », dénonçant ce qu’il qualifie d’« instrumentalisation » de cette institution.