L’ancien chef des Républicains cherche à rallier ses anciens collègues à une alliance avec le Rassemblement national. Éric Ciotti, président de l’UDR, a exhorté mercredi les membres du parti à quitter « la coalition des postes » gouvernementaux avec les macronistes, afin d’éviter de « disparaître », rapporte TopTribune.
Il a souligné que « ce qui unit LR au RN est de loin plus significatif que ce qui les sépare du macronisme », s’exprimant devant des journalistes parlementaires après une semaine où la droite a fréquemment voté en accord avec l’alliance RN-UDR, en opposition à la coalition gouvernementale (macronistes, MoDem, Horizons), notamment sur des questions énergétiques.
« Clarification »
Le député des Alpes-Maritimes a cité une image publiée mardi sur X par le groupe macroniste Ensemble pour la République, qui associait le logo de LR à ceux de l’UDR et du RN, accusant ces derniers de « saboter » les énergies renouvelables en tentant, sans succès, d’instaurer un moratoire sur l’éolien et le photovoltaïque.
« Je constate les tensions qui se manifestent dans l’hémicycle entre le groupe Droite républicaine [composé des députés LR, présidé par Laurent Wauquiez, NDLR] et les autres factions du socle commun », a déclaré Éric Ciotti. Il a rappelé qu’il avait lui-même collaboré avec Marine Le Pen peu après la dissolution en 2024. « Ce n’est pas une coalition d’idées, mais une coalition de positions », a-t-il ajouté.
Il a précisé : « Actuellement, il y a sept ministres LR dans ce gouvernement qui sont constamment critiqués par les députés LR, ce qui manque de cohérence […]. Ils devront avoir ce moment de clarification, sinon ils risquent de disparaître. » Ce moment de « clarification » sera prolongé jeudi, avec une journée dédiée à l’Assemblée, axée sur des propositions de loi de leur groupe, y compris des textes pour interdire le mariage avec une personne sous OQTF, ainsi que l’instauration de peines plancher, soutenus par la droite en commission.