Selon nos informations, un bébé de moins d’un mois, un petit garçon, est décédé dimanche alors qu’il avait contracté le virus du chikungunya après sa naissance. Il avait été hospitalisé au CHU de Saint-Pierre.
Décès confirmé par l’ARS
La nouvelle a été confirmée par le directeur de l’Agence régionale de santé de La Réunion, Gérard Cotellon, lors de la visite du président de la République à Saint-Benoît pour évoquer l’épidémie de chikungunya. « J’ai appris à 13h le décès d’un enfant en néonat’ qui avait fait une encéphalite« , a-t-il déclaré face à Emmanuel Macron.
Les nourrissons et personnes âgées sujets aux formes graves
Les très jeunes enfants figurent en effet parmi les publics les plus touchés par une forme sévère de la maladie, avec les personnes âgées. « Un quart des hospitalisations concerne des nourrissons de moins de six mois« , précisait Gérard Cotellon au président de la République ce mardi après-midi.
Quatre bébés hospitalisés au CHU Sud
Si ce petit garçon a été infecté par le chikungunya après sa naissance, pour rappel, d’autres peuvent contracter la maladie via une transmissions par leur mère au moment de l’accouchement, si celle-ci a été piquée par un moustique porteur du virus.
Actuellement, ce sont quatre bébés porteurs du chikungunya qui sont hospitalisés au CHU Sud, selon nos informations. Depuis le retour du virus, 20 nouveau-nés touchés par le chikungunya ont été hospitalisés en réanimation.
Un virus dangereux pour les très jeunes enfants
Les nourrissons restent fragiles jusqu’à trois mois, et souffrent beaucoup de douleurs musculaires et articulaires lorsqu’ils sont infectés par ce virus. Pour prévenir ces formes graves, les futures mères doivent éviter au maximum d’attraper le chikungunya.
7 morts depuis le début de l’épidémie
Ce nouveau décès porte à sept le nombre de morts liés directement ou indirectement au chikungunya depuis le début de l’épidémie. C’est le premier concernant un bébé, les six autres concernant des personnes de plus de 70 ans porteuses de comorbidités.
Entre 110 000 et 120 000 cas
Cette épidémie de chikungunya, virus transmis par le moustique, a concerné pour sûr 35 000 personnes à La Réunion. Mais il ne s’agit là que des cas confirmés par dépistage : en réalité, le nombre de cas s’élèverait entre 110 000 et 120 000 cas, estimation basée sur le nombre de consultations chez les médecins de ville, selon le directeur de l’ARS de La Réunion.