Futur joueur de l’AS Layrac, Thibaud Mazzoléni a récemment traversé une saison éprouvante avec le SUA. Après avoir disputé seulement cinq rencontres en Pro D2, dont aucune à Armandie, le champion du monde à 7 évoque une expérience laissant un sentiment d’inachevé, rapporte TopTribune.
Un retour inattendu
Thibaud Mazzoléni partage son expérience concernant sa signature avec le club : « Mon agent était en contact avec Thomas Léger, qui était ouvert à l’idée de me faire revenir. Sébastien Calvet m’a mis à l’essai sous le regard de Barry Maddocks. C’était une semaine de match, donc je n’ai pas eu de temps de repos. Ensuite, mon agent m’a informé que Thomas avait déclaré qu’il n’y avait pas de budget disponible à la fin du mois d’avril. C’était juste avant le tournoi de Hong Kong, où j’ai commencé à briller avec l’équipe de France. Jérôme Daret, le sélectionneur, m’a annoncé ma sélection pour Madrid. Le lendemain, lors d’une séance de physique à Armandie, Sébastien est venu me voir pour me proposer un contrat d’un an, validé par le président. »
Des émotions fortes
Une surprise pour le joueur ? « En deux jours, j’ai appris que je participerais à la finale du World Series et que je signais à Agen. C’était un moment très émouvant, tant pour moi que pour ma famille, qui souhaitait construire notre avenir ici. Cela a été libérateur car je n’avais pas de perspectives claires auparavant. »
Une arrivée avec des attentes
Quant à la dynamique de l’équipe, Mazzoléni estime que Sébastien a joué un rôle clé dans cette situation. « J’exprimais clairement mon souhait de rejoindre le SUA, donc peut-être qu’ils ont pensé que cela devait se réaliser. » Il décrit également son arrivée avec appréhension : « Je n’ai eu que onze jours de congé, dont quatre passés à Paris pour les JO. Mon intégration s’est faite discrètement, car je ne savais pas trop quelle place prendre. »
Des débuts prometteurs
À son arrivée, il a été impressionné par les infrastructures du SUA. « Nous avons un centre d’entraînement exceptionnel, supérieur à de nombreuses équipes du Top 14. » Son premier match amical contre Dax, après sept ans sans rugby à quinze, a été chargé d’émotion : « J’étais très excité, surtout que cela se déroulait à Capbreton, symbolique pour moi. »
Des matchs et un positionnement délicat
Évoluant au poste d’ailier, il précise toutefois qu’il aurait préféré jouer à l’arrière. « J’ai saisi les opportunités sur l’aile à cause des blessures, mais ce n’est pas mon poste de prédilection. » Lors de son premier match officiel à Valence-Romans, il a surpris même Sebastien : « Je ne m’attendais pas à jouer si vite, mais j’étais prêt. » Son double objectif s’est finalement concrétisé, même s’il n’était pas le finisseur typique. « J’étais impliqué dans le jeu et cela m’a apporté une confiance considérable. »
Refus d’expliquer le manque de temps de jeu
À mesure que la saison avançait, son temps de jeu a diminué. Il admet avoir ressenti de la frustration, car il semblait avoir la confiance des entraîneurs au début. « J’avais des échanges avec Barry, mais la hiérarchie était déjà établie. » Mazzoléni a continué à travailler dur, même lorsque les résultats n’étaient pas au rendez-vous, refusant de laisser une négativité affecter ses coéquipiers.
Évaluation de la saison
En rétrospective, le joueur reconnaît la difficulté de la saison. « J’aurais aimé écrire une histoire différente. J’ai vécu mon rêve d’enfance en jouant pour le SUA, mais je suis peiné de ne pas avoir eu la chance de jouer à Armandie. C’était mon rêve, encore plus que les JO. »
Perspectives d’avenir
Concernant l’avenir du SUA, Mazzoléni reste optimiste. « J’espère que le club pourra surmonter cette période difficile. J’aimerais m’impliquer davantage, car j’ai un grand attachement pour ce club. »
