Entre corsets et punk, quelques tendances de la Fashion Week automne-hiver 2025-2026 de Londres
Entre corsets et punk, quelques tendances de la Fashion Week automne-hiver 2025-2026 de Londres

Entre corsets et punk, quelques tendances de la Fashion Week automne-hiver 2025-2026 de Londres

24.02.2025
3 min de lecture

La Fashion Week automne-hiver 2025-26 de Londres – qui a débuté le 20 février – se termine lundi 24 au soir après quatre jours de défilés dans la capitale britannique pour une édition raccourcie marquée par des absences.

Beaucoup de lingerie, un zeste de punk, des jupes boules : quelques tendances repérées à la Fashion Week automne-hiver 2025-2026 de Londres(Nouvelle fenêtre) qui s’achève lundi 24 février à l’issue de quatre jours de défilés.

Le corset en liberté

Ce sous-vêtement à baleines – déjà revisité dans les années 1980-1990 par Vivienne Westwood et Jean Paul Gaultier – continue d’inspirer les créateurs pour l’automne-hiver 2025-2026. Pas question de carcan pour autant et les variations sont multiples.

Chez Sinead Gorey, il est en sweat gris, accompagné d’une capuche pour un esprit streetwear, ou en bustier, porté avec un micro short et des chaussures Converse hautes à talons. Un look de « party girl » qui sort de boîte de nuit, couverte de traces de rouge à lèvres.

C’est une pièce fétiche de Dilara Findikoglu, créatrice turco-britannique qui met en scène des « Vénus sorties du chaos » dans des corsets en velours rouge sang, en cuir lacé ou couleur chair, aux allures de créatures mythologiques, fantomatiques ou vampires.

Inspiration punk

À Londres, le punk n’est jamais loin. Le designer queer Harris Reed, qui a ouvert le bal des défilés jeudi soir avec une collection de robes sculpturales telles des armures, en noir et or, revendique des « références punk » et issues de la « contre-culture » dans « un monde en plein bouleversement ».

Les crêtes punks ont par ailleurs inspiré le modiste Stephen Jones, dont les chapeaux coiffent célébrités et têtes couronnées depuis quarante-cinq ans : il a créé un couvre-chef hérissé de pointes façon mohawk pour sa dernière collection.

Pauline Dujancourt automne-hiver 2025-2026, London Fashion Week, le 22 février 2025. (IK ALDAMA)
Pauline Dujancourt automne-hiver 2025-2026, London Fashion Week, le 22 février 2025. (IK ALDAMA)

Tout en dentelles, tulle et maille, des silhouettes romantico-gothiques ont aussi foulé de leurs Dr. Martens le podium de Pauline Dujancourt, créatrice française installée à Londres qui a lancé sa marque en 2022.

Diversité sur le podium

Chez l’Irlandaise Sinéad O’Dwyer, toutes les femmes peuvent être sexy. Les corps, de toutes les formes et de toutes les couleurs, se dévoilent dans des vêtements ajourés, dans cette collection ponctuée de lacets et porte-jarretelles. Une mannequin a aussi défilé en fauteuil roulant.

Quelques mannequins plus âgées que la moyenne étaient présentes sur les podiums de Roksanda et Simone Rocha. Le Londonien Richard Quinn a fait défiler Penelope Tree, 75 ans, une figure des Swinging Sixties, dans un décor féerique de rue enneigée, pour une collection au chic rétro où abondent nœuds, roses et volants, à la palette essentiellement noir et blanc.

La diversité ethnique était aussi à l’honneur dans le casting d’Erdem, dont la collection est le fruit d’une collaboration avec la peintre britannique Kaye Donachie : ses visages et silhouettes de femmes aux couleurs douces s’impriment sur des robes légères en organza, qui contrastent avec des silhouettes en forme de sablier aux matières plus épaisses.

La jupe boule en forme

En vogue dans les années 1980, la jupe boule est revenue : elle est mini et satinée chez 16Arlington, à plumetis chez Keburia, gonflée à bloc chez Harris Reed, en forme de poire géante chez S.S. Daley, qui la décline sur un tissu fleuri ou en version noire transparente, remplie de tulle blanc.

Keburia automne-hiver 2025-2026, London Fashion Week, le 23 février 2025. (IK ALDAMA)
Keburia automne-hiver 2025-2026, London Fashion Week, le 23 février 2025. (IK ALDAMA)

Ce dernier, de son vrai nom Steven Stokey-Daley, a présenté une collection hommes/femmes inspirée par les œuvres des coloristes écossais, groupe de peintres des années 1920-1930. Le designer, étoile montante de la mode britannique, a aussi rendu hommage à la chanteuse Marianne Faithfull, décédée fin janvier, avec un pull brodé portant le message Stay Faithfull to Marianne (Reste fidèle à Marianne).

Et les hommes ?

S.S. Daley propose des variations des classiques britanniques : duffle-coat, trench, veste matelassée. Les hommes sont invités à dévoiler leurs jambes dans des shorts, caleçons colorés et leggings 3/4 bien moins traditionnels.

Chez Simone Rocha aussi, les mollets masculins prennent l’air en hiver avec des bermudas noirs assortis de chaussettes blanches et de souliers de cuir.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles