
La célèbre confiserie à la réglisse, le Cachou Lajaunie, a débuté son parcours en 1880 grâce au pharmacien Léon Lajaunie, mais elle a récemment disparu des rayons, laissant les Toulousains et les amateurs à travers le monde perplexes. Ce petit bonbon noir, identifiable par sa boîte jaune, est désormais un souvenir du passé. Cette disparition soulève de nombreuses questions, tant sur la préservation de l’héritage culinaire de Toulouse que sur les émotions qu’elle engendre chez ses fervents admirateurs, rapporte TopTribune.
Un trésor culinaire en péril
Le parcours du Cachou Lajaunie commence dans le quartier Fontaine Lestang à Toulouse, où il est devenu un incontournable durant des décennies. En 1905, Léon Lajaunie a vendu sa création aux frères Sirven, permettant à la marque de prospérer dans les années 1930. Au fil des ans, le fameux bonbon a changé de mains, passant par les laboratoires Pierre Fabre entre 1986 et 1992 avant d’être racheté par divers groupes agroalimentaires internationaux. En 2022, la société Perfetti Van Melle a acquis la marque mais a mis fin à sa production.
Cette décision a engendré une rupture totale des stocks dans les magasins habituels, une situation comparable à l’interdiction d’importation de certains produits alimentaires en Europe. Jean-Frédéric Bourva, gérant de la pharmacie Lajaunie à Toulouse, a déclaré dans une interview : « Cela fait un an que je n’arrive plus à m’approvisionner en cachous… C’est vraiment dommage que ça disparaisse sans explication alors qu’il y a toujours de la demande. »
Une demande persistante
Malgré l’arrêt de la production, l’intérêt pour le Cachou Lajaunie demeure fort. De nombreux consommateurs en France ainsi qu’à l’international continuent de rechercher ce bonbon unique. Des pays comme le Portugal et l’Allemagne expriment régulièrement leur appréciation pour ce produit traditionnel iconique, avec des confiseries allemandes passant fréquemment des commandes à la pharmacie Lajaunie.
Préserver un héritage culinaire cher
La disparition de ce bonbon emblématique est perçue comme une grande perte pour le patrimoine local toulousain. Christophe Resseguier, un collectionneur passionné, a exprimé sa tristesse en disant : « C’est une boîte qui a toujours fait partie de Toulouse… C’est vraiment désolant. » Pour tenter de relancer l’intérêt autour de ce produit, Quentin Rech, un étudiant engagé, a initié une pétition intitulée « Sauvons les Cachous Lajaunie, trésor de notre patrimoine toulousain ». Depuis son lancement en juillet 2025, elle a déjà recueilli plus de 1 400 signatures (TF1).
Cette initiative vise à encourager la reprise de la production en respectant la recette originale ou à obtenir des explications complètes de Perfetti Van Melle sur l’arrêt de la production.