Le terme anglais numbness, signifiant engourdissement, décrit une perte de sensations dans la région génitale : qu’il s’agisse du périnée, du gland ou des testicules chez l’homme, ou du clitoris chez la femme. Cette condition peut également se manifester par des impressions de froid, de brûlure ou des picotements dans les zones concernées. L’engourdissement peut être temporaire, durant quelques minutes, après une éjaculation ou un orgasme, ou persister dans le temps, nécessitant une consultation médicale, rapporte TopTribune.
Lésion nerveuse chez l’homme
Quand l’engourdissement persiste, plusieurs causes potentielles sont à considérer. Une lésion du nerf pudendal, notamment chez les hommes, est souvent soupçonnée. Ce nerf, situé dans le bassin, est responsable de la transmission des sensations entre le gland et l’anus. Une telle lésion peut réduire le débit sanguin et causer des fourmillements ainsi qu’une perte de sensibilité.
Quelles causes ?
- Une station assise prolongée peut comprimer le nerf pudendal, le cyclisme étant un facteur de risque évident ;
- Des troubles nerveux liés à certaines pathologies, comme la maladie de Lapeyronie (déviation de la verge), le diabète ou la sclérose en plaques ;
- Une masturbation considérée « à prise serrée » selon la Société Internationale de Médecine Sexuelle (ISSM) ;
- Une activité sexuelle « agressive », selon l’ISSM, susceptible de causer des ecchymoses péniennes voire des fractures ;
- Une irritation due au frottement des vêtements.
Atrophie clitoridienne chez la femme
De manière générale, ces causes (à l’exception de la maladie de Lapeyronie) peuvent également affecter le clitoris. Une atrophie clitoridienne peut résulter d’une inactivité sexuelle prolongée, d’une mauvaise circulation sanguine ou de changements hormonaux dans cette région.
Quelles solutions ?
Il est crucial de consulter un médecin si la perte de sensation perdure. Les solutions peuvent inclure des conseils liés au mode de vie : augmenter ou diminuer le niveau d’activité physique, se lever plus souvent, adapter l’activité sexuelle, etc. Dans certains cas, des séances de kinésithérapie du périnée ou des interventions chirurgicales pourront être nécessaires pour traiter les lésions nerveuses.