Le Syndicat des énergies renouvelables demande au gouvernement d’amender le projet de loi sur le futur énergétique discuté jusqu’à vendredi à l’Assemblée nationale, rapporte TopTribune.
Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a exprimé des inquiétudes concernant les répercussions de la loi sur l’avenir énergétique de la France, actuellement examinée à l’Assemblée nationale. Les modifications adoptées jusqu’à présent, selon le SER, risquent d’écarter les secteurs de l’énergie solaire et éolienne, tant terrestre que maritime, des futures programmations énergétiques du pays. Dans un communiqué, le SER a souligné que ces amendements indiquent que « les énergies décarbonées seront produites par des installations nucléaires, hydrauliques, marémotrices, géothermiques, aérothermiques, biomasse, osmotiques et cinétiques » sans mentionner l’éolien ni le solaire.
Le SER critique cette omission, la qualifiant de « négationnisme technologique » qui ignore les deux sources d’énergie renouvelable en plus forte expansion à l’échelle internationale. Jules Nyssen, le président du SER, a déclaré qu’il est « urgent d’intégrer ces filières stratégiques dans le texte de loi, sinon les répercussions énergétiques et sociales seront catastrophiques ». Il a ajouté : « Déterminer l’avenir énergétique de la France tout en écartant, par simple convenance politique, le solaire et l’éolien, est complètement irresponsable. »
Les députés ont commencé cette semaine l’examen de la loi proposée par le sénateur Daniel Gremillet, qui a déjà reçu un premier accord au Sénat et devrait influencer le futur décret de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) fixant les orientations énergétiques pour la période 2025-2035. Le SER, qui regroupe plus de 500 membres représentant l’ensemble des secteurs des énergies renouvelables, met en avant que ce secteur génère plus de 166 000 emplois en France.