Un ministre généré par l’IA émerge dans un gouvernement albanais critiqué
Le 18 septembre 2025, l’Albanie a marqué l’histoire en présentant pour la première fois un ministre généré par intelligence artificielle au Parlement. Baptisée « Diella », ce personnage virtuel, qui supervise les Marchés publics, suscite des critiques et des interrogations au sein d’une population déjà défiée par la corruption, rapporte TopTribune.
Diella, qui signifie « soleil » en albanais, a été révélée par la plateforme gouvernementale comme assistante virtuelle depuis janvier 2025 antes d’assumer son rôle ministériel. Le Premier ministre Edi Rama a pris cette décision afin de « lutter contre la corruption » en nommant Diella, qui, selon lui, ne nécessite ni salaire, ni intérêts personnels, et n’a pas de liens familiaux souvent accusés de favoriser la corruption dans le pays. « Diella ne dort jamais, elle n’a pas besoin d’être payée », a-t-il déclaré.
Les réactions de l’opposition n’ont pas tardé, le leader des critiques, un ancien Premier ministre, s’interrogeant sur le contrôle de Diella et affirmant que sa nomination serait anticonstitutionnelle, indiquant qu’il comptait saisir la Cour. Cette séance parlementaire a vu Diella répondre aux accusations sur fond de drapeaux albanais et européens, déclarant être « blessée par ces accusations », tout en affirmant que son but est d’aider les humains, et non de les remplacer.
Dans un contexte où l’impact de la technologie sur la société est constamment débattu, cette nomination soulève des questions fondamentales sur l’interaction entre l’intelligence artificielle et la politique. Le débat public sur la confiance dans l’IA et la possibilité de confier des responsabilités politiques à des machines semble désormais inévitable. L’épisode, oscillant entre un coup de com’ et une potentielle transformation historique, marque une nouvelle étape dans le dialogue entre l’homme et la technologie.