Emmanuel Macron a soutenu, le 22 novembre 2025, le chef d’état-major des Armées, Fabien Mandon, affirmant qu’il avait « toute sa confiance » malgré la controverse provoquée par ses récents commentaires controversés, rapportent TopTribune.
Lors d’une conférence de presse au sommet du G20 à Johannesburg, le président français a souligné que les propos de Mandon avaient été « sortis de leur contexte » et « détournés » pour susciter la peur. Macron a précisé : « Je vois assez bien de quoi il peut s’agir, sortir une phrase et la sortir de son contexte pour faire peur. »
Fabien Mandon insiste sur la nécessité d’alerter sur les menaces
Le chef d’état-major a justifié ses déclarations précédentes sur les menaces de guerre en Europe, qualifiées d’alarme par plusieurs membres de l’opposition, en défendant la préparation des forces armées françaises. Lors d’une intervention devant le congrès des maires de France, Mandon avait évoqué le besoin essentiel de restaurer une « force d’âme » pour « accepter de perdre nos enfants » afin de protéger la nation.
Ces commentaires ont suscité de vives critiques de personnalités politiques, qui ont qualifié son discours de « va-t-en-guerre ». Interviewé dans l’émission C à vous sur France 5, Mandon a reconnu : « Je mesure à quel point certains ont pu être inquiétés. » Il a néanmoins réaffirmé que le but de son intervention était d’« alerter et de se préparer », signalant que la situation internationale se dégradait rapidement.
Il a également éliminé les ambiguïtés en soulignant que cette alerte était nécessaire non seulement pour les responsables locaux mais pour l’ensemble de la société. Selon lui, l’évaluation des menaces provenant de la Russie est désormais partagée parmi tous les alliés européens et consignée dans la Revue nationale stratégique de 2025.
Ce document indique que la France doit se préparer à de « grands engagements militaires de haute intensité » à l’horizon 2027-2030, ainsi qu’à une recrudescence des attaques hybrides sur son territoire. Mandon a clos son intervention en exprimant sa confiance dans les forces armées, affirmant qu’elles étaient prêtes à défendre la France.
Il a précisé que les troupes françaises sont constituées de jeunes âgés de « 18 à 30 ans », et souligné leur engagement courageux face à des risques substantiels. Ce discours intervenait après que la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, ait cherché à apaiser les tensions, en affirmant que « nos enfants n’iront pas combattre et mourir en Ukraine ».
(avec AFP)
